Algérie - Revue de Presse

Gaieté et aide sociale Les Algérois renouent de gaîté de c?ur avec les habitudes du Iftar après un mois rond comme un bol de chorba, mitonné par le jeûne et les privations. Une réconciliation scellée avec des asservissements extraits du placard juste après la célébration de la fête religieuse de l?Aïd El Fitr. Un cérémonial commémoré dans la ferveur et la dévotion à l?occasion de l?office spirituel conduit au niveau de la mosquée d?El Biar. L?Aïd El Fitr, c?est d?ailleurs le temps ou tout un chacun fonde l?acte du mea culpa pour implorer le pardon de quelques travers et autres noms d?oiseau, distillés à l?emporte-pièce pendant les journées du Ramadhan. Passés les premiers instants d?intenses émotions sur l?esplanade de la mosquée, dues essentiellement aux accolades en signe au rituel du grand pardon. Sur le palier de marbre, un parterre de mendiants et de sdf postule à la zakat el fitr. L?ambiance est bon enfant, que l?on soit à la place J.F. Kennedy d?El Biar ou sur l?esplanade de la Grande-Poste et la place des Martyrs. Ces placettes soldent le passé du marché informel et endossent un laps de temps à peine de clair-obscur les couleurs de la fête dans les averses de novembre. Alors c?est l?empressement vers le café L?ancien Paris d?El Biar, et les cafés de l?avenue du 1er Novembre. Les voisins s?apprécient et renouent en conséquence sans se faire prier à l?égard de la dégustation du fugace noiraud chaud et fumant matinal dans une atmosphère détendue. Une tasse de café qui leur a fait tant défaut en compagnie de l?épicurienne cigarette de tabac blond ou noir. C?est également l?afflux aux portes des cimetières de Ben Aknoun et d?El Kettar. Des ossuaires choisis au gré de notre visite sur les lieux pour des moments d?intense recueillement sur les tombes de nos chers disparus. Des boqueteaux de fleurettes s?arrachent de certains bambins contre 20 DA. L?émoi est à son comble aux fondements des stèles funéraires, et on parvient à peine à contenir son trouble devant la sépulture de l?être cher que rien ne remplace. Le choix de la fête est opportun pour enrôler les bonnes actions du mouvement associatif et des carrousels des anonymes empreints de réconfort au crédit de ceux qui souffrent. Les visites aux hôpitaux vont bon train, notamment au secteur sanitaire de Birtraria. Les tournées se succèdent à une cadence effrénée pour réconforter les malades et esquisser un sourire sur leur visage. Place maintenant aux visites familiales et leurs corollaires de retrouvailles sur fond d?offrandes de gâteaux au miel. Les enfants, loin du tumulte des adultes, exhibent fièrement leurs habits neufs. Les fillettes aux joues roses sont gracieuses et les garçonnets sont tout aussi élégants. Là aussi, c?est la cohue vers les étals de fortune aménagés durant la dernière ligne droite du Ramadhan et qui proposent toutes sortes de jouets. L?argent de poche change vite de main en échange de ballons et différents jeux. Les agents de l?ordre public veillent au grain. C?est le tout-Alger qui reconquiert peu à peu ses repères. C?est la fête et Saha aïdkoum.


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