Algérie - Revue de Presse

Festival national de rock à Annaba


en authentiques expressions Depuis ce lundi, Annaba vit au rythme du rock. 24 groupes, sur la quarantaine attendue, vont tenter d?inscrire en lettres d?or leur nom sur le registre des « Oscars » de la commune de Annaba.Pour y arriver, ils ont quatre soirées du 9 au 12 août au cours desquelles ils devraient saisir l?occasion de parler et d?interpeller musicalement les spectateurs. Chacun en ce qui le concerne, ces groupes venus des 4 coins de l?Algérie tenteront de convaincre les membres du jury qu?ils sont les meilleurs à offrir une musique traduisant les sentiments dans un langage musical compréhensible. Durant les deux précédentes soirées, en quartet ou quintet, les groupes de Oum El Bouaghi, Annaba et El Kala s?étaient succédé sur la scène du théâtre de verdure Mohamed Boudiaf de Annaba. A travers des envolées dans les notes aiguës ou basses, les redondances et hésitations dans le flux musical, ils ont traduit les modèles du rock, blues et parfois même le gospel à tel point qu?ils furent constamment applaudis. Il y avait de quoi, car ces artistes jusque-là méconnus pour la plupart semblaient inviter les spectateurs à une forme de rencontre où le désir, la passion, l?amour, la recherche ou la perte de l?autre, le chagrin et la joie s?échangeaient en mélodies, en paroles et en gestes. Ces jeunes artistes, dont certains montaient pour la première fois sur scène face au public, se sont transformés en porteurs de discours fait d?authentiques expressions. Là sur cette scène, ils s?étaient produits dans le vrai style rock traduisant non seulement ce que ressent et vit notre jeunesse mais aussi ce qu?elle développe. symbiose Au rythme de leur prestation, en quartet ou en quintet, ils étaient accueillis par les spectateurs avec des cris d?encouragement. Au fil des heures qui paraissaient s?achever très rapidement, leurs musique et chansons s?incrustaient dans l?esprit des spectateurs. Pour les en remercier, ces derniers se levaient à leur tour pour transmettre aux musiciens la réponse à ce qu?ils venaient d?exprimer. Il y avait là une véritable symbiose entre les premiers et les seconds. Dans ce théâtre archicomble, le silence de la nuit était perturbé par le roulement de la batterie, les sons aigus des guitares et la voix véritablement rocker des artistes. C?était en quelque sorte, vivre intensément la transmission directe de l?émotion via des effets sonores dans une orchestration bien maîtrisée. De nue et froide, les musiciens ont réussi à transformer la scène du théâtre de verdure Mohamed Boudiaf en un lieu de grande musique qui vous enlace, vous berce et vous lâche le temps de vous permettre de valoriser à la fois le permanent et l?éphémère. Ces jeunes musiciens, qui s?étaient succédé les trois précédentes soirées dont celle d?hier, avec l?entrée en scène de Dark Miror et de Ahouale de Annaba, Exile de Skikda et Darck Strom de Guelma ont permis aux spectateurs d?entrer de plain-pied dans le rock anglais des années 1970, avec sa sonorité exceptionnelle diverse et fluide. Ce mardi donc, les groupes de Annaba et d?El Kala n?avaient pas cessé de nous surprendre par des versions corrigées de la musique rock émotionnelle et sensible. Tous les musiciens et les chanteurs donnaient l?impression d?être là pour offrir aux spectateurs une véritable leçon de musique rock dans le cadre de ce festival national « Azimut Rock » organisé par l?UNEA et l?APC de Annaba. Il faut dire que la modernité des quartets engagés dans cette manifestation culturelle réside dans l?originalité de la formule rythmique appliquée dans des intrusions de phrases répétitives qui empruntent aux tendances du rock actuel américain. Tous les groupes ont interprété plusieurs compositions denses et progressives avec un enchaînement de thèmes dont la logique et la tonalité ont installé un climat de véritable fête. C?est dire que ce festival national du rock de Annaba 2004 aurait mérité un public plus large. Ce qui aurait pu être concrétisé si, outre l?organisation technique des concerts, les initiateurs - l?Union nationale des étudiants algériens et l?APC de Annaba - avaient pris en charge de mettre à la dispositions du public le transport. En tout cas, ceux qui y ont assisté depuis la première soirée, sont ressortis enthousiasmés et sans regret d?avoir fait l?effort de braver la difficulté liée à l?absence de moyens de transport.


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