Algérie - Revue de Presse



« Prêt à tourner la page » Si toutes les questions inhérentes à la vie politique, économique et sociale restent pendantes, il ne faut pas chercher la raison de cette politique d?abandon et d?inertie que dans l?absence de volonté politique chez nos dirigeants, selon Ali Fawzi Rebaïne, qui animait jeudi matin un meeting à la salle Errich, à Bouira. Cette absence de volonté politique, selon le leader de Ahd 54, se double d?une absence de culture politique qui se nourrit des inégalités sociales criantes alors que les recettes de l?Etat avoisinent les 40 milliards de dollars, d?un système à la fois régionaliste, en ce sens qu?il divise, et centralisateur et d?une vision étriquée des enjeux économiques induits par l?adhésion de notre pays à l?OMC et par la mondialisation. « Nous n?avons pas peur de l?OMC ni de la mondialisation, dira l?orateur, mais de notre précipitation et des conditions dans lesquelles se fait cette adhésion. » Evoquant, en effet, la crise multidimensionnelle que traverse notre pays, Rebaïne montrera qu?elle n?est ni une affaire de moyens ni une affaire de compétence, mais qu?elle tient essentiellement à cette absence de volonté politique qui rend la situation générale ingérable. Que ce soit en Kabylie ou ailleurs, le conférencier considérera que chaque région du pays a le droit de faire des revendications suivant ses exigences et ses besoins spécifiques. La constitutionnalisation de tamazight est un des ces droits qu?il suffit de régler par une simple « phrase à ajouter » aux textes de la Constitution, soutiendra Rebaïne. Quant aux relations privilégiées que la France et l?Algérie comptent d?un commun accord établir, le président de Ahd 54 s?est déclaré « prêt à tourner la page », si et seulement si la France reconnaissait ses torts dans cette guerre et consentait à demander pardon. Et de s?étonner du silence des responsables sur ce point, alors que l?occasion se présentait pour en discuter avec les deux ministres français en visite dans notre pays. Par ailleurs, l?orateur, qui s?est estimé satisfait de l?ancrage de son parti dans les 48 wilayas (le but de sa visite à Bouira n?était-il pas axé sur l?organisation interne du parti ?), est plutôt fier de son score électoral bien qu?il reste très modeste, car sans intention ni velléité de fraude. L?orateur a dénoncé le parti pris de l?administration et de l?UGTA dans le fait politique et plaidé pour un pluralisme syndical fort et pour un nouveau code de wilaya et de commune. Dans la foulée, l?opprobre a été jeté sur la justice de nuit, dont ont été victimes le FLN et son ancien secrétaire général, Ali Benflis, un enfant du sérail pourtant, selon Rebaïne, et surtout sur la campagne féroce orchestrée autour de la presse par un pouvoir hostile par définition à la liberté de la presse qu?il tente par tous les moyens de faire taire. C?est pourquoi la solution préconisée par Ali Fawzi Rebaïne pour une sortie de crise définitive consiste dans le départ de l?équipe en place, responsable, selon lui, de tous les maux qui rongent le pays.
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