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Faute de vision globale: Des classes toujours surchargées


? La question de la surcharge des classes revient de nouveau cette année pour dévoiler encore une fois les dysfonctionnements et l'absence de coordination entre les secteurs et les institutions de l'Etat.«Nous enregistrons cette année scolaire 2019/2020 une surcharge des classes dans les établissements scolaires, notamment à travers les grandes villes du pays. L'on cite Alger, Oran, Constantine, Bejaia, Tizi Ouzou et Sétif», a indiqué au «Le Quotidien d'Oran», le président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape), M. Ahmed Khaled. Il a affirmé en outre que l'Unape a reçu plusieurs requêtes des parents d'élèves qui dénoncent cette surcharge où les classe dépassent parfois 45 élèves.
Même son de cloche chez les syndicalistes du secteur faisant le même constat. «Il y a des disparités énormes d'une wilaya à une autre et d'un établissement à un autre», nous dira M. Rouina Zoubir, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). «Certaines classes comptent à ce jour 45 à 50 élèves», sans parler des problèmes au sud du pays. Cette situation n'est pas récente, mais elle remonte à une dizaine d'années, a-t-il souligné.
Le SG du CLA a regretté l'absence de coordination entre les secteurs, notamment entre l'Education et le secteur de l'Habitat, et l'absence de coordination avec les collectivités locales, dans la conception des nouvelles villes. «Ils solutionnent un problème, mais ils en créent d'autres par manque de vision globale».
Les syndicalistes et l'union des parents d'élèves se disent persuadés que ce problème n'incombe pas seulement au ministère de l'Education, mais un nombre important de secteurs et d'instituions sont responsables de cet état de fait.
De nombreuses opérations de relogement se sont opérées dans la précipitation avant même la réception des établissements scolaires. Des cités de plus de 1.000 logements ont été construites, sans avoir pensé à la construction des écoles comme c'est le «le cas de cités à Saoula et d'El Achour» à Alger.
Ahmed Khaled a affirmé en outre qu'on devait réceptionner plus de 1000 infrastructures scolaires cette année «mais nous avons réceptionné uniquement 656 établissements scolaires». Pour notre interlocuteur, certains entrepreneurs n'ont pas pu réaliser leur projet dans les délais impartis, mais certains font face actuellement à des problèmes sérieux. «Ils ont des problèmes de paiements, des problèmes avec la banque ainsi que d'autres soucis».
Le président de l'Union des parents d'élèves s'est dit outré par l'attitude des responsables locaux des grandes villes. «Faute d'assiettes foncières dans les grandes villes, on ne peut même penser à faire des extensions ou à construire des écoles, la mafia du foncier a bouffé toutes les parcelles existantes !»
Le constat est fait et des solutions ont été préconisées. Ainsi pour pallier cette situation, l'union des parents d'élèves suggère le recours à l'installation de classes en «préfabriqué» dans les établissements scolaires ou dans les espaces vacants contigus. «Des classes préfabriquées ont été déjà installées l'an dernier ; on a demandé au ministère de l'Education de saisir les secteurs concernés pour adopter cette solution temporaire jusqu'à la réception de nouveaux établissements. Mais malheureusement, les collectivités locales ne jouent pas le jeu, car l'installation des classes préfabriquées incombent à ces derniers». Notre interlocuteur souligne toutefois que «cette solution ne règlera pas le problème de la surcharge des classes de manière définitive, mais évitera aux élèves de se noyer dans un petit espace».
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