Algérie - Actualité littéraire


FARID GALAXIE Des arts et... des ailes
Il n'est pas toujours simple de parler de soi ou d'écouter les siens

Il est tellement très actif et très présent sur tous les fronts que Farid est difficile à présenter.
Artiste inclassable, Farid Galaxie est à la télévision comme au théâtre et au cinéma. Animateur télé, producteur et homme de théâtre, Farid est une vraie galaxie. Après un séjour en Algérie avec le chanteur Zayen pour la présentation de sa chanson Dda Musa dédiée à l'environnement, accompagnée d'actions de nettoyage sur le terrain, Farid est actuellement en France où il monte sur scène avec une pièce de théâtre, L'ange de mes démons, une pièce écrite et mise en scène par Daniel Mayat. Pour les amoureux du 4ème art, c'est l'occasion de saisir cet artiste qui bouge beaucoup. Il sera au théâtre guichet Montparnasse, tous les samedis à 22h et les dimanches à 18h du 22 avril au 1er juillet.
Dynamique et plein d'idées nouvelles, l'artiste a accepté de répondre à nos questions. C'est d'ailleurs, le meilleur, si ce n'est le seul moyen de fixer cette comète «des arts» un instant afin de la saisir au vol.

L'Expression: Très dynamique et multidisciplinaire en arts, peux-tu nous dire où tu trouves toute cette force?
J'ai été élevé au felfel! Non, plus sérieusement, j'ai pratiqué le judo durant de nombreuses années, j'ai été compétiteur, c'est peut-être de là que je puise mon énergie. J'ai peut-être gardé cet esprit de combattant, aller au bout des choses et puiser dans ses réserves et puis je suis passionné par ce que j'entreprends. J'essaie aussi de garder la forme afin d'être opérationnel.

Si on te demandait de choisir, quel art choisirais-tu?
Le choix est difficile, chaque style a sa particularité. Lorsque je suis au théâtre c'est un travail d'équipe, j'aime partager. Lorsque je présente un événement il y a un échange avec le public, lorsque j'écris je suis face à mes personnages et je les amène où bon me semble. Dans les émissions de télé que je présente, je suis face aux téléspectateurs. J'aime cette diversité.

Tu n'envisagerais pas un travail artistique en Algérie?
Alors oui, une envie que j'ai depuis quelque temps, j'aimerais bien enregistrer des émissions de télé en Algérie avec un mélange artistique entre ici et là-bas, un peu comme je le fais dans mes émissions. J'aime cette mixité artistique.
Faire découvrir les univers des uns et des autres, non seulement ça rapproche, mais ça crée aussi des projets artistiques. D'ailleurs, j'ai déjà réalisé quelques projets en Algérie.
Pour marquer mes 10 ans de télévision j'ai réalisé un livre DVD édité en France,
«L'autre c'est ouam». Lorsque j'ai enregistré la version française du DVD, l'animateur de télévision feu Nour Ouldamara m'avait conseillé de le traduire en berbère. C'est d'ailleurs sa voix que l'on entend pour la version berbère.
Trois ans après, un ami conteur m'a présenté un éditeur algérien, El Ibriz. J'ai modifié le titre du livre «De la cité à la télé».
Le chanteur Idir m'a fait l'honneur d'écrire la préface. Merci Idir.
En 2013 j'ai dédicacé mon livre au Salon international du livre d'Alger, puis à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, je suis allé à la rencontre du public.
En 2016 avec Berbère Tv, j'ai couvert le concours de la chanson amazighe à Tizi Ouzou, en hommage à Brahim Izri. Dernièrement je suis venu en Algérie au côté de l'artiste Zayen pour le projet artistique «opération nettoyage». Je rappelle d'ailleurs que j'ai toujours été bien accueilli que cela soit lors de mes passages télé, radio, ou par les organisateurs, je profite donc de cette interview pour les remercier à nouveau. Cela a été une fierté pour moi de réaliser des projets en Algérie.

S'il y a des occasions, voudrais-tu te produire en Algérie?
Avec grand plaisir, si des organisateurs, des producteurs, des réalisateurs me font signe je viendrai.

Il y a peu de travaux faits en collaboration entre les artistes d'ici et ceux de la diaspora, pourquoi selon toi?
Je ne sais pas vraiment. Les artistes que j'invitais dans mes émissions me racontaient quelques années en arrière qu'il y avait un collectif d'artistes qui se réunissaient. Existe-t-il aujourd'hui un collectif qui rassemble les artistes?
Y a-t-il des rencontres artistiques entre ici et là-bas? Il y a en France le Centre culturel algérien, le Centre culturel berbère, des artistes s'y produisent. Il y a beaucoup d'associations culturelles en France et en Algérie. Il y a des choses à faire. Nous avions une idée de projet artistique avec Brahim Izri.

Peux-tu imaginer quelque chose pour faire le lien entre le bled et la diaspora?
Il y aurait beaucoup à faire, des échanges entre les jeunes des deux rives, Je l'ai souvent dit lors de mes émissions, les jeunes d'Algérie sont créatifs, il y a quelques années ils fabriquaient des guitares avec des bidons d'huile et des câbles de freins, des jouets, jouaient aux billes avec les petites boules cueillies sur les arbres.
Et aujourd'hui on peut voir dans les villages les jeunes réaliser des travaux, ce sont des expériences à partager. Il y a aussi de belles initiatives réalisées par les jeunes de France, il y a aussi beaucoup de jeunes ou moins jeunes qui sont pris par le système de consommation.
Il serait bien d'aller voir ce qui se passe ailleurs, cela peut améliorer son quotidien. Organiser des échanges interculturels, avoir des artistes en résidence ici et là-bas, il faudrait organiser des temps de travail, développer des idées et monter des projets.

Et qu'en est-il de tes projets actuels?
Le mois dernier j'étais en Algérie au côté de l'artiste Zayen pour la présentation de son clip Dda Musa, dans lequel j'ai d'ailleurs posé. Quand Zayen m'a parlé de son clip, je lui ai alors proposé de monter une opération, nettoyage en Algérie. Il existe de nombreuses associations qui font du volontariat, mon idée était d'associer les artistes à cette opération.
Il y a deux semaines j'ai joué une scène dans un court métrage de Azzedine Kasri, La route 66. Il réalise son court métrage avec la Femis, l'Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son.
Je suis actuellement au théâtre tous les samedis à 22h et les dimanches à 18h au théâtre guichet Montparnasse du 22 avril au 1er juillet. L'ange de mes démons, une pièce écrite et mise en scène par Daniel Mayat.

Le «pitch»: les personnages entrent en scène avec un masque, symbole de tous ces blocages qui les empêchent d'être pleinement ouverts à la vie... Enchaînés par leurs conditionnements, leurs peurs, leurs soucis, est-ce qu'ils n'auraient pas tout simplement oublié de vivre?...
Je suis sur la relecture de mon prochain livre, un roman. Le lecteur est plongé dans les émotions de la vie, la joie, l'humour, la peine, l'amour.
C'est l'histoire d'un chibani qui a envie de communiquer une histoire de famille afin qu'elle puisse être transmise de génération en génération. Sur son lit d'hôpital, il demandera à ses petits-enfants Kahina, Jules et Slimane issus de cette France des couleurs de lui rendre visite. Il contera alors à ses petits-enfants une histoire dans laquelle son jeune frère était un des protagonistes.
Le récit de trois jeunes Français, Caroline, Djamel et Osman qui iront à la découverte de leur histoire. Il n'est pas toujours simple de parler de soi ou d'écouter les siens, alors les personnages feront des rencontres croisées.
J'ai présenté durant 16 ans mon émission Galaxie Berbère sur Berbère TV. Aujourd'hui je suis amené à présenter une émission sur un média qui devrait voir le jour.
C'est un portrait d'artiste. Je reçois les artistes dans des lieux divers, et à travers mes interviews, ils dévoilent un peu de leur intimité, mais sans tout dévoiler. Je monte également des événements culturels, sportifs que je présente, le dernier événement en date était Les cinglés du cinéma avec comme parrain les cinéastes Jean-Paul Rappeneau et Jean-Pierre Mocky.
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