Algérie - Divers Métiers d'Artisanat

Exposition sur l'artisanat à Annaba: Le public découvre la ferronnerie d’art






Depuis ce mardi et durant une semaine, les habitants de Annaba découvrent pour la première fois la ferronnerie à la faveur d’une exposition régionale tenue dans la cour de l’école préparatoire Pierre et Marie Curie.

Des artisans ferronniers - issus de Annaba, Constantine et Tébessa- ont dressé 14 stands, achalandés en produits d’artisanat, plus beaux les uns que les autres.

«La Chambre d’artisanat de Annaba compte plus que 100 ferronniers adhérents ; malheureusement par manque d’espace, ils ne peuvent pas tous participer à l’exposition. Nous plaidons dans ce contexte pour qu’un salon dédié à l’artisanat nous soit ouvert par les autorités locales», espère Amrouni Youcef, président de la Chambre de l’artisanat.

Des salons, des chambres, des lits, des tables, des miroirs… dont la qualité n’a rien à envier aux produits importés, sont exposés au grand bonheur des connaisseurs qui découvrent pour la première fois l’art de manier le métal pour en faire une véritable œuvre artistique.

«Je suis, depuis 1990, un adhérent de la Chambre d’artisanat. Je suis constamment sollicité pour décorer des maisons, des villas et même des immeubles en matière de ferronnerie d’art. L’AADL et la cour de justice de Annaba sont parmi mes clients avec lesquels j’ai signé une convention. Je travaille également avec les particuliers», affirme Kamel Dalhoumi, un artisan chevronné, non sans soulever certaines contraintes.

«Le problème qu’on rencontre c’est le manque de locaux, où les artisans pourraient exercer leur métier sans désagréments. A Annaba, au même titre que dans les grandes villes, certains n’ont pas les moyens de louer de grands espaces. Sans une assistance des autorités locales, nous resterons marginalisés», dit-il.

En effet, le ministère de tutelle accorde aux artisans un somme modique allant de 200.000 DA à 490.000 DA, à peine l’équivalent d’une partie de l’outillage nécessaire pour chaque artisan.

«Nous avons eu la promesse du wali de Annaba, Mounib Sandid, d’accorder à chaque artisan un espace de 200 m² à la zone d’activité commerciale (ZAC), le plus tôt possible. Il serait très intéressant de projeter (si les promesses seront tenues), la création d’un village des artisans. Pour encourager les jeunes artisans, le même responsable nous a promis des projets des entreprises publiques», se réjouit Amrouni, également président de l’association nationale des artisans algériens.

Néanmoins le doute est permis, au regard des promesses de l’ex-wali Mohamed-El Ghazi. Ce dernier leur avait promis un important espace à Aïn Achir après que le président de l’association eut déposé un dossier ficelé. Rien n’a été fait depuis.

Néanmoins, cela n’est pas fait pour décourager le représentant des artisans qui ne rate aucune occasion de défendre l’artisanat, dont l’association a été nouvellement créée. Elle a établi de nouvelles dispositions ayant trait à la commercialisation des produits de ses adhérents, car l’artisanat, à ce jour, n’est pas considéré comme un commerce.

«Nous œuvrons actuellement pour la création d’un cadre juridique pour chaque artisan. Ces artisans ont besoin d’encadrement. La Chambre d’artisanat a initié en 2013, une formation spécialisée au profit de 4952 personnes, sanctionnée par des diplômes de qualification», nous apprend le représentant des artisans qui ajoute que «la Chambre d’artisanat a signé une convention avec la maison de rééducation de Bouzaâroura et Laâlalick (El Bouni) pour former les prisonniers intéressés par ce métier».


Leïla Azzouz
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