Algérie - Revue de Presse

Exportation des fruits et légumes



Des terminaux portuaires spécialisés en projet Des terminaux portuaires répondants aux exigences spécifiques d?exportation des fruits et légumes sont en projet. Un premier terminal sera opérationnel sur l?unité portuaire de Skikda. C?est ce que nous avons appris auprès de Abdelkrim Sakhraoui, cadre supérieur à l?Office national des aliments de bétail (ONAB). Sakhraoui qui occupe, également, les fonctions d?administrateur de la société de négoce international SCTI, une joint venture dont l?ONAB détient 60% des parts, et celle de 1er vice-président de l?Association nationale des exportateurs algériens de fruits et Légumes, révèle qu?« un Groupement d?intérêt commun (GIC) est en constitution avec la participation de neuf exportateurs et importateurs d?origines algérienne et française ». Les exportateurs en question font partie, en majorité, du Groupement des exportateurs de l?Est. Néanmoins, le groupement reste ouvert à d?autres entreprises, tient à souligner notre interlocuteur, qui précise : « Ce projet sera bientôt soumis, probablement au mois de mars, au Directoire de l?ONAB. » Sakhraoui affirme disposer d?« un accord de principe de la part de sa hiérarchie » avant d?ajouter : « C?est là le fruit d?une démarche de sensibilisation entreprise en direction du staff dirigeant de l?ONAB qui n?a pas manqué d?exprimer son intérêt. » Les terminaux spécialisés seront d?un grand apport pour la stimulation des exportations des produits agricoles. Les exportateurs jugent, en effet, que d?importants maillons dans la chaîne d?exportation n?existent pratiquement pas. La collecte, le calibrage, le conditionnement, l?emballage, la transformation, le transport à l?heure et la logistique nécessaires font défaut. Selon des exportateurs qui participent à la création de ce GIC, les problèmes du fret, l?irrégularité des dessertes au départ des ports algériens brisent les volontés. Avec l?entrée en activité du terminal de Skikda, nombre d?obstacles seront dépassés d?autant plus que la plateforme de l?ONAB dispose de moyens de levage et de froid nécessaires. Le nouveau consortium, présenté comme étant constitué de professionnels uniquement, va s?appuyer dans sa politique d?exportation, sur les structures de l?office public. L?ONAB gère, en effet, quatre unités portuaires à Skikda, Béjaïa, Alger et Oran ainsi qu?un laboratoire de la qualité. Elle détient également des participations dans une entreprise de négoce international implantée à Marseille dénommée SCTI, et dans une autre de transport maritime CNAN-BULK. La SCTI est versée dans l?importation et l?exportation de produits agricoles et agroalimentaires. Tandis que CNAN-BULK est un partenariat avec CNAN Group dont l?objet est le frètement et l?affrètement. Entre autre objectif de CNAN-BULK, la diminution du coût des matières premières importées par l?ONAB en agissant sur les coûts du fret qui représentent, selon les données de l?office, plus de 30% du coût de revient total. CNAN-BULK interviendrait dans l?assurance de rotations régulières sur des ports européens, en particulier celui de Marseille. « C?est en mettant en réseau l?ensemble de ces participations qu?une démarche plus efficace sera possible », soutient Sakhraoui. Le groupement naissant dispose, selon notre interlocuteur « de relais, d?un ancrage sérieux dans le commerce international et d?un carnet clientèles très fourni ». Le choix de la plateforme de Skikda pour accueillir le premier terminal est motivé, selon le cadre de l?ONAB, par la position géographique à proximité des exploitations agricoles, l?importance de ses infrastructure (notamment de froid et de levage), et le capital expérience acquis par les personnels en poste à Skikda. Le futur terminal fruitier de Skikda destinera ses exportations vers l?Europe. Des contacts sont d?ores et déjà pris avec des importateurs pour les marchés français, russe, ukrainien et biélorusse, précise Sakhraoui. De leur côté, des exportateurs impliqués dans ce projet y voient « un atout dans la mise en place des mécanismes à l?exportation ». Ces exportateurs n?avaient pas manqué de solliciter, récemment, l?ouverture d?un couloir vert pour l?expédition des productions agricoles. De la réussite de cette première expérience, dépendra l?extension vers d?autres unités portuaires, à savoir Béjaïa, Alger et Oran. D?après Sakhraoui : « Des GIC similaires sont envisagés au centre et à l?ouest du pays, et l?ONAB est disposé à contribuer avec ses infrastructures et ses ressources humaines. »



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)