Algérie - A la une

Entre tradition et modernité



A l'initiative de l'Union des écrivains algériens et en collaboration avec le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), la maison de la culture Rachid Mimouni a abrité durant deux jours, les 14 et 15 janvier, la 2e Rencontre nationale de la littérature et de la poésie amazighes.Une rencontre qui a retenu comme thème «La poésie amazighe, entre tradition et modernité». La cérémonie inaugurale a été marquée par le message lu par El Hachemi Assad, président du HCA, qui a insisté «sur le devoir de réunir la famille Algérie et d'éviter les basses man?uvres et les déviations afin de garantir aux futures générations un legs authentique sur Yennayer».
Youcef Chagra, président de l'Union des écrivains algériens, a retracé l'historique de cette manifestation : «La rencontre nationale sur la littérature et la poésie est la propriété de l'Union des écrivains qui, chaque année, l'organise à Boumerdès, en collaboration avec des partenaires.» Puis vint le tour des poètes de clamer des vers, en hommage à cette fête, tout en remontant dans le temps pour en faire ressortir l'ancrage dans le patrimoine national.
Ali Anoun est un poète de Batna qui a remporté le 1er prix au Festival de Mostaganem en décembre dernier. Il a entonné son poème en faisant ressortir l'aspect rassembleur et plein d'espoir de l'An berbère : «Yennayer tafeska n idziriyen d imazighen/ dis ad yaqqen agemn nssen s assirem d tirgayin.» Il n'a pas manqué, au passage, de rendre hommage à Amar Negadi, qui «a été le premier à faire le lien entre Yennayer, jour de récolte, et la victoire du Berbère Chachnaq contre le pharaon». Une poétesse du Sud, Khadidja Bousbaâ, lui succéda sur la tribune.
Elle usera d'une langue, la hassania, qui entremêle le tamazight et l'arabe. «Les organisateurs de cette rencontre, selon M. Toumi de l'Union des écrivains, ont tracé plusieurs objectifs, dont celui d'asseoir la culture de la conscience de la mémoire, éclairer sur le rôle de la littérature amazighe et mettre en lumière le rôle de l'innovation et de l'esthétique dans le recouvrement de la liberté».
Pour aborder la problématique de la poésie amazighe entre la tradition orale et la modernité écrite, plusieurs axes ont été dégagés. Ainsi, il est question d'aborder le thème d'un point de vue thématique et formel. L'autre thème intéressant est «Réalité de la traduction de l'amazigh à d'autres langues». La première conférence, animée par le professeur Yahia Benbahoun Hadj Ahmed, de l'université de Ghardaïa, a porté sur «La poésie mozabite entre tradition et modernité dans la forme et la thématique».
D'autres conférences se sont intéressées à «L'anthropologie de la qacida amazighe» (Khaled Aigoune), «La poésie féminine kabyle» (Fatima Nessah), ou encore «Le thème de l'amour dans la poésie kabyle» (Farida Amrar). La dernière journée a été consacrée à l'analyse de certains types de variantes linguistiques de la poésie amazighe, telles que le chaoui, le hassani et le qabadhi. Tout au long des deux journées, des poètes se sont relayés pour réciter des qacidate, à la grande satisfaction du public, malheureusement peu nombreux.
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