Elles sont soumises à de nouvelles règles Offres promotionnelles : l'ARPT serre les vis

L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications a pris de nouvelles mesures justifiées, selon elle, par les abus de certains opérateurs sur les produits prépayés, sans nommer les mis en cause.
Au moment où tous les regards sont braqués sur la future loi sur les télécoms et la demande citoyenne qui devient insistante pour avoir la 3G, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) sort de nouvelles décisions qui risquent fort de déplaire aux opérateurs de téléphonie mobile, voire même d'étouffer certains d'entre eux. Aussi, l'Autorité a publié, mercredi dernier sur son site Web, deux décisions pour le moins énigmatiques. La première est relative aux conditions et modalités applicables aux opérateurs mobiles, lors de la mise en place d'offres promotionnelles. Cette décision est justifiée, pour l'ARPT qui dit avoir constaté, suite à des investigations, 'des abus sur la mise sur le marché d'importants avantages sur les produits prépayés en accompagnement de la vente des terminaux portables". Or, le contenu du rapport relève du secret dans la mesure où il n'est pas rendu public et ne dévoile pas les mis en cause et ne précise pas les griefs retenus contre eux.
eci n'empêche nullement l'ARPT de durcir le ton au grand dam des opérateurs qu'elle oblige ainsi à réduire la durée de validité des promotions, y compris pour le mois de Ramadhan. 'L'offre n'est pas destinée uniquement aux clients d'Alger et il faut un certain temps pour que ladite promotion soit diffusée et comprise partout à travers le pays, ce que ne permet pas l'ARPT", explique un spécialiste. L'ARPT va plus loin en s'attaquant, en second lieu, à un volet qui lui échappe totalement et qui ne cadre nullement avec la régulation : la distribution. Les missions de l'ARPT concernent, selon les spécialistes, l'encadrement des tarifs de base et non les offres promotionnelles. 'L'ARPT interprète la loi à sa guise, ce qui est aberrant parce qu'elle le fait d'une manière très restrictive. Il est temps que les choses soient claires et régulées par des décrets d'application à travers la future loi sur les télécoms", commente un expert du domaine qui rappelle, à l'occasion, que 'la distribution ne concerne pas l'ARPT tant que l'opérateur ne vend pas à perte". Justifiant ses décisions par sa qualité de 'garant de la concurrence loyale" et par son souci de 'protéger le consommateur", l'ARPT n'hésitera pas à revendiquer le droit de 'prendre des décisions préventives à même d'assurer une concurrence loyale au bénéfice des utilisateurs finaux des réseaux et des services de télécommunications".
Une question se pose donc d'elle-même : jusqu'où peuvent aller ces 'balises" sans bloquer le développement des TIC et impacter négativement la dynamique du marché. Certes, l'ARPT est là pour éviter les abus et l'anarchie mais dans la mesure où l'on parle de la démocratisation des TIC en général et du téléphone portable en particulier, il serait paradoxal de freiner leur essor en diabolisant, ainsi, les opérateurs. Loin d'être dupe, le client algérien est parfaitement en mesure de juger du sérieux d'un opérateur et de la crédibilité de ses offres. Il faut 'laisser jouer le marché" afin que la décantation se fasse d'elle-même sur le terrain et non à travers des mesures administratives et restrictives.
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