Algérie - Revue de Presse



Un marché encombré La commune d?El Biar s?accommodait si bien naguère, durant les années 1960 et 1970, du petit marché des agrumes et de primeurs à la rue Ahcène Kouba. Cette halle bien que restreinte disposait même d?une poissonnerie. Ce n?est qu?au début des années 1980 que les autorités locales allaient offrir un supermarché à la dimension d?une collectivité en pleine expansion. Un bâtiment échafaudé entièrement en maçonnerie est érigé sur une portion du sol limitrophe de l?ancien marché. D?une consistance de R+1, le rez-de-chaussée spacieux et éclairci est muté aux détaillants de fruits et légumes. Corrélativement, le premier étage est réservé aux négoces vestimentaires et aux produits cosmétiques. Le marché séculaire n?est pas en reste, puisqu?un enchaînement de magasins d?alimentation générale et d?épices est construit le long du périmètre du marché. Tout allait pour le mieux et les boutiques prospéraient jusqu?à l?apparition du phénomène du marché informel. L?inorganisé et le déstructuré allaient donc prendre le pas sur l?ordre public. La cour de l?ancien marché est versée dans la friperie et l?entrée de service de la mairie est assiégée de toute part par les marchands ambulants. Les élèves de l?école fondamentale El Haritia (ex-collège de la Sainte Famille), éprouvent beaucoup de difficultés à entrer en classe. L?anarchie est à son paroxysme et laisse appréhender le désastre. L?attentat à la bombe de l?été 1996 est encore rivé dans les esprits. D?autant qu?il n?existe aucune ouverture de secours en cas de sinistre dans cette foire d?empoigne. D?ailleurs, il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin au milieu d?une marée humaine noire et dense. Les agents de police en présence se limitent à veiller au grain face à la propagation des étals de fortune et la déferlante des camelots. Les propriétaires des tables et de drugstores en colère braquent l?index sur les autorités locales qui laissent faire : « Nous sommes confrontés à une rivalité déloyale des détaillants ambulants qui contradictoirement ne s?acquittent d?aucune charge. » A l?instar de ses confrères, le président de l?apc s?en défend et renvoie dos à dos les protagonistes aux bons soins des hautes instances de l?Etat : « Le commerce informel n?est pas le propre de la commune d?El Biar. L?éradication de cette nouvelle donnée passe par une volonté politique des pouvoirs publics. » Approchée à ce sujet, Melle N., la chargée de communication auprès de l?apc d?El Biar nous a déclaré : « Le conseil exécutif communal a formulé une suggestion au wali d?Alger pour le transfert du marché d?El Biar vers l?ancien Souk El Fellah de Châteauneuf ». Trois ans après le drame des inondations du samedi noir du 10 novembre 2001, l?esplanade du défunt Souk El Fellah est dépeuplée des familles endeuillées de Bab El Oued. Interrogés, les citoyens sont unanimes à reconnaître le bien-fondé de la démarche : « L?idée n?est pas si mauvaise si le wali d?Alger vient à approuver la recommandation du maire. Il y a de l?espace pour tout le monde à Châteauneuf. » En voila une bonne opportunité pour créer un marché en dehors du centre urbain. A charge aussi pour le conseil communal d?en faire un lieu de transactions et d?échanges journaliers ou hebdomadaires comme il en existe universellement ailleurs.

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