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El-Bayadh: Le casse-tête des loyers impayés




? Avec un parc immobilier de plus de 5.000 logements sociaux à gérer, le pari semble difficile à relever par la direction de l'OPGI qui tente par tous les moyens de récupérer les loyers impayés. Les quelques brigades mobilisées pour cette opération se sont essoufflées et ont tôt fait de baisser les bras, mettant ainsi l'office dans une situation très délicate. Et pour cause c'est au prix de multiples contorsions que cet organisme arrive à joindre les deux bouts pour assurer l'équilibre de son budget annuel. Selon le directeur général de l'OPGI, l'Office peine à récupérer plus de 16 milliards de centimes de créances de loyers impayés détenues auprès des locataires, cumulées au cours des trois dernières années, insistant au passage que toutes les tentatives entreprises dans ce sens depuis plus de deux années consécutives se sont avérées infructueuses. Plus de la moitié des 2.000 mises en demeures adressées aux locataires récalcitrants sont restées lettre morte d'autant plus que des centaines de logements et de locaux commerciaux sont fermés à longueur d'année, le plus souvent désertés par leurs locataires et parfois sous-loués, rendant plus complexe la mission des équipes chargées du recouvrement. Aveu d'impuissance affiché par la direction de l'Office puisque les échéanciers de paiement proposés par l'office sont des plus contraignants pour les locataires et même les timides recours introduits auprès de la justice par cet organisme aboutissent à des retards dans le règlement des paiements. Source de rentrées financières non négligeables pour cet organisme, la récupération des loyers impayés constitue une formule appropriée d'autofinancement pour équilibrer le budget et répondre équitablement aux dépenses d'équipement et des salaires des travailleurs. Graduellement, les caisses de l'office se tarissent du fait que des centaines de locataires refusent d'honorer les montants respectifs de leurs loyers impayés.Des problèmes sont soulevés par des locataires. Il s'agit soit de toitures de blocs moins étanches aux écoulements des eaux de pluie, des dalles de séparation entre les étages laissant filtrer des gouttelettes d'eaux usées à longueur de journée au niveau de deux blocs de la cité des 56 logements de ‘'Sid Hadj Bahous'', dont les façades badigeonnées à la hâte affichent une laideur indescriptible. Des problèmes qui s'accumulent et qui empoisonnent le quotidien des locataires de cités, source de conflits éternels entre voisins. L'on a appris que l'effectif des employés chargés par l'Office de la maintenance est réduit à sa plus simple expression. De nombreuses requêtes ont été adressées à l'Office par des locataires incommodées par ces fuites d'eau et les malfaçons, mais elles sont restées lettre morte. L'exemple le plus éloquent est celui d'une centaine de nouveaux bénéficiaires qui viennent de recevoir, a tout juste quelques semaines avant le début du mois de ramadhan, les clés de leurs logements au chef-lieu de la daïra de Boualem. Ils ont constaté des infiltrations d'eau à travers les toitures et les plafonds émanant des salles d'eau, du carrelage qui se décolle en sus des caves inondées par les eaux usées. C'est un véritable gâchis, nous confient les résidants de nombreuses cités du chef-lieu de la wilaya ainsi que ceux des localités environnantes. Et la liste des locataires récalcitrants ne fait que s'allonger.
A noter que 08 antennes de proximité de l'Office, chargées de percevoir les loyers auprès des locataires, ont été ouvertes dans les 08 chefs- lieux de daïras. Mais peine perdue, rares sont les locataires qui se décident par eux-mêmes à honorer régulièrement leurs créances, notamment ceux de la zone éparse qui exigent de l'Office plus de sérieux dans le cadre des différentes opérations d'entretien et de maintenance des blocs d'habitations aux caves inondées par les eaux usées, source de problèmes durant toute la période des grandes chaleurs.
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