Algérie - Revue de Presse

El-Bayadh: L'envenimation scorpionique inquiète



L'envenimation scorpionique a été, ce mercredi dernier, au centre des travaux d'une rencontre régionale qui a regroupé d'éminents médecins spécialistes dont des réanimateurs, biochimistes, épidémiologues et toxicologues de 8 wilayate du pays, dans la salle de conférences «Mohamed Horri» d'El-Bayadh et ceci en présence des 22 présidents des APC de la wilaya à très forte létalité par piqûre de scorpion. La situation épidémiologique dans la wilaya fait ressortir une nette évolution du nombre de piqûres qui est passé de 1.585 en 1990 à 1.795 en 2007. Tour à tour, les spécialistes se sont relayés pour passer à la loupe un éventail de thèmes, s'articulant sur la stratégie de la lutte contre l'envenimation scorpionique, la biochimie et pharmacologie des toxines de venins de scorpions et enfin la production de sérum anti-scorpionique. L'insalubrité, les conditions de vie précaire sont autant de facteurs qui favorisent des biotopes idéaux pour la prolifération des scorpions et les enfants en bas âge sont les plus vulnérables et les plus exposés aux piqûres de scorpions et plus particulièrement ceux qui résident dans les zones rurales. Deux espèces sont les plus répandues dans nos régions, l'Androctonus australis, la plus dangereuse, pouvant atteindre jusqu'à 10 centimètres et le Buthus occitanus, sans bande colorée. Animal nocturne, il apparaît durant la période qui s'étale entre les mois de mai à septembre. Sur le plan clinique, la diffusion des toxines est très rapide, d'où la précocité des troubles cliniques et comme l'ont rappelé les médecins dans leurs différentes interventions, la prévention et le respect des règles urbanistiques, en matière d'hygiène que ce soit à l'intérieur des habitations ou dans les alentours immédiats, sont les meilleurs moyens de lutte contre l'envenimation scorpionique, mais pour se faire, dira un autre intervenant, celle-ci étant un problème de santé publique, elle implique une coordination intersectorielle pour arriver autant faire que se peut à réduire la morbidité et par la même la létalité par piqûres de scorpions, une entreprise certes très difficile, car il s'agit surtout de sensibiliser les couches les plus exposées par l'information et l'éducation. Signalons enfin que la DSP a déploré l'éclipse du maire de Kef El-Ahmar, qui a quitté la salle pour ne revenir qu'à l'heure du déjeuner alors que sa commune est la plus touchée par le scorpion noir.
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