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Effondrement d'un immeuble à la Casbah.. Quatre morts et des blessés



Le drame s'est produit, selon le chargé de communication de la direction de wilaya de la protection civile, le lieutenant Khaled Benkhalfallah, vers six heures du matin.Un immeuble de quatre étages s'est effondré, hier à la rue Tamaghlit, dans la basse Casbah, à proximité de la mosquée Ketchoua, faisant plusieurs victimes, deux morts (un homme d'une trentaine d'années et un jeune garçon de trois ans), dont les corps ont été retirés des décombres, et probablement plusieurs blessés, alors que les fouilles se poursuivaient au moment où nous mettions sous presse.
Le drame s'est produit, selon le chargé de communication de la direction de wilaya de la protection civile, le lieutenant Khaled Benkhalfallah, vers six heures du matin. La protection civile a été, en effet, alertée tôt de l'effondrement de l'immeuble constitué de quatre étages. Six ambulances et et six camions citernes, ainsi qu'une équipe cynotechnique ont été dépêchés sur les lieux du drame.
Le lieutenant Benkhalfallah a mis en garde sur l?éventualité d'autres effondrements au niveau d'immeubles vulnérables, sachant que beaucoup de bâtisses datent de l'époque ottomane. Juste après ce drame, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, s'est déplacé au niveau du quartier, et a donné instruction de sécuriser les lieux, afin de protéger les passants et permettre les évacuations dans de meilleures conditions. Cependant, Le wali et la délégation qui l'accompagnait ont été rabroués par les habitants du quartier. «Vous êtes responsables de ce qui vient d'arriver. Nous vous avons sollicité à maintes reprises sur le danger imminent qui guettait cet immeuble particulièrement, mais vous avez fait la sourde oreille», ont lancé certains d'entre eux. D'autres expliquent que le bâtiment en question présentait des fissures profondes, et était classé immeuble menaçant ruine. La délégation a été contrainte de quitter les lieux face à une foule déchaînée, criant des mots hostiles au système.
Un architecte rencontré sur place est revenu sur la problématique des vieilles bâtisses, expliquant qu'Alger abrite quelque 14.000 immeubles devant être analysés et retapés. «L'on constate malheureusement, dit-il, qu'on se contente de réhabiliter les immeubles et de soigner leurs façades, alors qu'il s'agit d'un travail en profondeur. Le malheur, c'est qu'il n'est pas question d'argent, puisque des sommes faramineuses ont été débloquées pour la réhabilitation des immeubles de la capitale, mais à mon avis, on est là devant une mauvaise gestion du dossier». Concernant la Casbah, l'architecte parle d'interférence des responsables politiques dans le travail des techniciens et des spécialistes. Suite à ce drame, la wilaya d'Alger a posté sur son site un communiqué, précisant que les familles qui y logeaient étaient des indues occupantes. «En 2003, après le séisme qui a frappé la capitale, une équipe du CTC a classé l'immeuble en catégorie orange 4.
Les services de la wilaya prenant acte, ont pris des mesures pour reloger les familles afin de restaurer l'immeuble. Mais les occupants ont refusé d'habiter les chalets mis à leur disposition, et ont préféré rester sur place», souligne le communiqué. De même selon ce dernier, l'OPGI de Bir Mourad Rais qui gérait cet immeuble a résilié en 2004; le contrat le liant aux habitants devenus indus occupants.
«En 2016 ajoute le communiqué, les services de la wilaya sont revenus à la charge pour demander aux deux familles sur les lieux de fournir les dossiers nécessaires à leur relogement, mais l'une d'elles n'a pas répondu à la convocation et n'a donc pas pu être relogée».
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