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Dix harraga secourus par les gardes-côtes de Jijel



Les dix harraga des localités de Sidi Salem, Boukhadra et Essaroual, qui étaient portés disparus depuis le 15 octobre dernier, ont été finalement secourus, avant-hier, à 93 milles marins au nord-est de Jijel par les gardes-côtes de la station de Jijel, avant d'être livrés à leurs homologues de la marine militaire d'Annaba, apprend-on de source sécuritaire.Signalant que l'embarcation de fortune à bord de laquelle ils se trouvaient avait subi une avarie, notre source indique que les dix malheureux candidats à l'émigration clandestine étaient dans un piteux état au moment de leur interception.
"Les jeunes harraga allaient vers une mort certaine, après une semaine entière sans vivres et sans aucun moyen de protection. Nombre d'entre eux souffraient de déshydratation au moment de leur interception. C'est un miracle qu'ils aient survécu à cette épreuve", rapporte un des éléments de la Protection civile, qui a assisté à la visite médicale obligatoire à laquelle le groupe a été soumis.
Plus de peur que de mal, donc, pour ces jeunes qui ont tenté, sans y parvenir, d'atteindre l'île de la Sardaigne et les côtes italiennes, mais qui auront quand même eu plus de chance que d'autres, engloutis, quant à eux, par les flots.
Sans nouvelles et désespérés de les revoir un jour, les parents et amis des 10 harraga avaient de leur côté tout fait pour amener les autorités locales et les forces navales algériennes en particulier à déclencher une vaste opération de recherches dans les eaux territoriales.
Dans cet élan, les familles ont organisé des sit-in de protestation mardi et mercredi derniers sur les principaux axes routiers d'Annaba et des agglomérations situées au sud de cette ville.
Des manifestations qui se voulaient pacifiques à leur déclenchement, mais qui ont fini par paralyser la circulation automobile sur les RN16 et 44, provoquant la colère des usagers de ces deux routes.
Se mêlant aux protestataires, des voyous ont agressé des automobilistes, les obligeant à leur remettre, sous la menace d'armes blanches, leur argent, leurs téléphones portables, sinon d'autres objets de valeur, témoignent des citoyens présents sur les lieux.
Un père de famille, qui a tenté de résister à ces tentatives de racket caractérisé, a vu son véhicule caillassé par de jeunes malfaiteurs "qui n'avaient rien à voir avec les parents de harraga", affirme-t-il. L'intervention des forces de l'ordre a été nécessaire pour disperser la foule et pourchasser les faux manifestants.
Des scènes identiques ont eu lieu à quelques centaines de mètres du centre-ville d'Annaba, à hauteur du rond-point de Sidi Brahim, où des adolescents ont essayé de fermer le trafic routier, mercredi après-midi, au moyen de blocs de pierre et de pneus.
Là aussi les policiers ont usé de la manière forte pour protéger les automobilistes exposés à des actes malveillants et pour appréhender une quinzaine d'entre les fauteurs de troubles, des mineurs pour la plupart qui ont été libérés dans la soirée même après avoir été longuement entendus par les inspecteurs de la Police judiciaire.

A. Allia



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