Algérie - Mohamed Dib



C’est dans une famille ‘‘ bourgeoise ruinée’’ que Dib est né le 21 Juillet 1921. Comme la plupart des enfants de sa génération, il fréquente l’école coranique de sa ville et celle d’Oujda. Très vite, dès l’âge de 14 ans, ses penchants pour la poésie commencent à ce manifester. Il en va de même aussi pour ses débuts dans la peinture. Le voici aux débuts des hostilités, entamant une carrière dans l’enseignement primaire, comme instituteur au village de la frontière algéro-marocaine de Zoudj Bedhal. Cependant la conjoncture internationale le contraint à changer d’occupation, en devenant comptable dans le Service de Subsistance des Armés alliées, puis interprète anglais-français.
Après la fin des hostilités, le voici attiré par l’artisanat local, seule secteur en mesure d’offrir quelques débouchés à la masse des désœuvrés. C’est ainsi que ces penchants vers la peinture lui permettant d’exercer son talent comme dessinateur de maquettes de tapis, tout en ne parvenant pas à le détourner de la littérature. En effet, en 1948 il participe aux journées de Sidi Madani (Blida) et fait ainsi la connaissance avec les écrivains en vogue, comme camus en particulier. Avant de s’engager définitivement et totalement à la l’écriture, il doit d’abord faire ses preuves dans le journalisme. Il est alors reporter à Alger Républicain, il se marie en 1951 et fait un voyage en France en 1952. il s’attache de près à l’évolution générale de son pays et doit signé à la fin de l’année 1955 ‘‘ le manifeste :Fraternité algérienne’’, accumulant d’année en année une somme d’information à l’origine de la matière de son œuvre et publication régulière au cours de toute cette décennie déterminante de l’auteur. On juste à la fin de cette dernière, soit en 1959, il fait l’objet d’une expulsion et doit alors s’éloigner de sa ville natale et de l’Algérie toute entière. C’est à Mougins qu’on le retrouve et qu’il adopte provisoirement, soit un tout autre cadre naturel que celui offre l’essentiel de ses , soit un tout autre cadre naturel que celui offre l’essentiel de ses réflexions et analyses. La fin de l’exil n’aura lieu q’avec la fin de la guerre de l’indépendance. Le retour au pays natal ne durera pas longtemps et l’auteur doit retourner en France ou il demeure toujours, en entreprenant de temps à autre des voyages un peu partout, pour mieux confronter ses idées et les enrichir aussi surtout.
Dans de telles conditions, l’œuvre est assurés de succès, de profondeur et d’énergie. Par la diversité des genres, elle attire bien l’attention puisqu’elle renferme aussi bien des recueils de pièces de théâtres que des romans, voire des scénarios. Très vite, les deux romans de la première trilogie ‘‘Algérie’’ (la Grande maison et l’Incendie) ont été portés à l’écran par le réalisateur Mustapha Badie. C’est une grande fresque relatant la détresse des couches populaires rurales et celle de la ville à la veille et pendant la deuxième guerre mondiale. Avec le Métier à tisser (1957), l’écrivain s’affirme. Avant même le déclenchement de la guerre de libération, Dib est maître incontesté du terrain. Il est engagé franchement dans un processus de libération nationale, En 1955, paraît le recueil de nouvelle ‘‘Au café’’. L’auteur est témoin de sa société de son temps : ‘‘Nous sommes acteurs dans cette tragédie’’.
Avec un recul dans le temps de plus en plus éloigné, on apprécie mieux la profondeur des idées et le sens aigu d’observation, d’où l’universalisme de l’œuvre, comme le précise bien le critique (J. De jeux) :
‘‘Le romancier montrait avec un art littéraire consommé la lucidité des paysans et des tisserands face aux évènements qui se préparait’’
peu après, le compte tenu de l’itinéraire de l’auteur, on passe à une seconde étape marquée par une intériorisations plus marquée, avec symboles, allégories et évocations oniriques, avec notamment ‘‘Qui se souvient de la mer’’ ?
Quant à ‘‘Habel’’ (1977), il est question d’un roman extraordinaire. L’auteur s’interroge sur son itinéraire d’émigré. Il pose un certain nombre de questions, en transcendant les faits.
En ce qui concerne les recueil de poèmes, ils sont d’une quintessence très poussée dans l’investigation de l’amour. Force est de reconnaître qu’on ne peut se réduire à un survol d’une œuvre si dense et si profonde. Il suffit à cet égard de noter avec les critiques : De la grande Maison aux Terrasses d’Orsol, on mesure dans toute sa diversité le talent littéraire d’un écrivain qui semble vouloir se préserver avant tout contre le vacarme du monde, néfaste à la création.
Enfin, il convient de préciser aussi tout l’impact de cette œuvre prodigieuse comme le montre en particulier le nombre de recherches entreprises par des universitaires appartenant à diverses zones culturelles, soulignant ainsi tout l’intérêt soulevé par une création originale et exceptionnelle.

pourquoi mohammed dib est d'une famille bourgoise runnée?? et quelle sont ses causes pour sa?? ماهي الاسباب التي جلعلت محمد ديب يتحول من شخص غني ال اخر فقير
natali adali - étudionte - tlemcen, Egypte

10/11/2010 - 8225

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