Alger - Hussein Pacha

Dey Hussein, dernier souverain d’El Djazair, de Mohamed Balhi : Retour sur le parcours du Dey controversé


Dey Hussein, dernier souverain d’El Djazair, de Mohamed Balhi : Retour sur le parcours du Dey controversé
Mohamed Balhi vient de publier chez ANEP Éditions, un intéressant ouvrage intitulé Dey Hussein, dernier souverain d’El Djazair, un livre d’histoire qui met la lumière sur une période clé de l’histoire de l’Algérie du XIXe siècle, à savoir entre 1818 et 1830, dernières années troubles suite à trois siècles de présence ottomane.

L’auteur retrace dans le premier chapitre les dates clés de la présence ottomane en Algérie. Entre Deys et souverains qui se sont succédé sur le trône, relation avec l’empire ottoman et situation politico-sociale de cette époque, Mohamed Balhi dresse un portrait concis sur cette période peu connue dans notre histoire. Il aborde dans le deuxième chapitre intitulé « L’enfant de Smyrne (Izmir) «, en dressant un portrait du Dey Hussein, dont sa naissance en Turquie actuelle, son enfance et sa jeunesse, avant d’aborder dans le troisième chapitre sa succession à Ali Khodja. Dans le quatrième chapitre dont l’intitulé est « Des années difficiles «, l’auteur revient sur les grosses difficultés qu’avait connues le Dey Hussein avec les Beyliks de l’Est et de l’Ouest, agités par des contestations de toutes sortes. Sur le plan extérieur, l’écrivain précise que son bras de fer avec les nations européennes persistait, notamment à cause de la névralgique question de l’abolition de la piraterie.
Mohamed Balhi poursuit son exploration de la vie du dernier souverain d’El Djazair, en se penchant sur l’entourage du Dey et ses proches collaborateurs.
Le 3 du mois de Chawwal de l’année 1242 de l’hégire (30 avril 1827) coïncidant avec la fête de l’ Aïd El Fitr est une journée houleuse et déterminante pour l’Algérie. Deval, le consul de France, est au palais du Dey, avec d’autres invités, pour présenter leurs vœux de fin de Ramadhan comme c’était de coutume. Le Dey Hussein en profite pour aborder le non-paiement de la créance Bacri. Deval fuit le sujet. Mécontent, le Dey invite le consul à quitter les lieux. Celui-ci ne se lève pas, alors Hussein le touche avec son éventail et lui indique la sortie. Entre ruses, mensonges et tergiversations, la totalité de la dette contractée par la France n’a jamais été remboursée. Un embargo est décrété contre l’Algérie qui durera jusqu’en 1830.
Le livre retrace le parcours du Dey Hussein et la fin de l’époque ottomane qui a duré trois siècles et met en exergue cet incident notoire qui a permis de dire que la colonisation de l’Algérie par la France avait pour cause ce « coup d’éventail «. Au fil des chapitres, l’auteur tente de répondre à des questions historiques cruciales telles: Pourquoi la Régence d’Alger s’est-elle écroulée ? Que sait-on exactement du Dey Hussein, appelé à tort « Dey capitulard « ? Et pourquoi El Djazair a-t-elle été colonisée ?
Mohamed Balhi explore la période clé de la chute d’Alger avant de revenir sur les années d’exil du Dey Hussein à Naples, Livourne et Paris, avant de finir sa vie à Alexandrie.
En dépit des grandes controverses quant à sa capitulation, l’auteur consacre un petit chapitre intitulé « Résistances «, pour mettre en avant les luttes que les différentes tribus ont engagées contre le joug colonial.
Natif de Biskra, Mohamed Balhi est sociologue de formation et journaliste. Il est auteur de plusieurs ouvrages consacrés au patrimoine et à l’histoire, à l’exemple de Biskra, miroir du désert ; Zaâtcha ; La route de l’or ou encore Les pyramides d’Algérie, parus aux éditions ANEP.


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