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Des psychopédagogues mobilisés à Laghouat




Ils sont déployés à Aflou, à Laghouat et à Ksar El-Hirane, régions les plus touchées par la pandémie.Angoisse, confusion, sentiment de culpabilité... Les personnes atteintes de Covid-19 rencontrent souvent des difficultés psychologiques. À leur douleur physique s'ajoute souvent une souffrance psychologique. "Il y a pour l'instant beaucoup d'inconnues sur les effets de la Covid-19 sur la santé psychique, relève un médecin à l'hôpital Ahmida-Ben Adjila de Laghouat. Les troubles documentés sont liés aux effets de la maladie et à l'hospitalisation.
Les patients ont souvent vécu des choses difficiles, leur corps leur fait mal, ils ont l'impression d'étouffer. Ils craignent de ne plus réussir à respirer." Pour y faire face, des équipes de psychopédagogues ont été mobilisées par la Direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya de Laghouat, pour l'accompagnement et le suivi psychologique des malades atteints de Covid-19, qu'ils soient hospitalisés ou sous traitement à domicile, a-t-on appris mercredi dernier auprès de la direction du secteur.
Ces équipes, composées de quatre psychologues chacune, sont déployées à Aflou, à Laghouat et à Ksar El-Hirane, régions de la wilaya les plus touchées par la pandémie, et animent des séances de sensibilisation pour apporter un soutien psychologique aux malades, en coordination avec les cellules de proximité de l'Agence de développement social, selon les services de la DAS de Laghouat. D'autres équipes se chargent d'apporter un soutien psychologique aux éléments de la Sûreté nationale et de la Protection civile, aux premières lignes de la lutte contre la pandémie de Covid-19, sachant que le bon état psychologique de ces éléments permet d'améliorer leur rendement.
"L'état psychologique du malade est très déterminant dans sa réaction positive au protocole de traitement qui lui est administré", estime l'un des psychologues, qui exhorte ses confrères à rejoindre bénévolement ces équipes de psychopédagogues en vue d'assurer une couverture sanitaire globale aux malades et aux personnels engagés en première ligne de la lutte contre la Covid-19. "Je reviens du couloir de la mort", "J'aurais préféré qu'on m'endorme plutôt que de vivre ça" : ces phrases, les professionnels de la santé les ont parfois entendues de la bouche de patients hospitalisés en raison de la Covid-19. C'est ce dont témoigne un médecin réanimateur de l'établissement public hospitalier (EPH) de Ksar El-Hirane, localité distante de quelque 20 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Laghouat.
Son service reçoit des patients atteints de Covid-19 en voie de récupération : certains ont passé des jours, voire des semaines, en soins intensifs, d'autres en soins continus. Ils ont perdu de la masse musculaire, ont de la peine à se lever, parfois à manger.

BOUHAMAM AREZKI
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