Algérie - Autres musées

Des perles découvertes en Algérie parmi les plus anciennes de l’humanité



Une étude scientifique effectuée récemment par des chercheurs de différentes nationalités, sur des perles composant d’anciens bijoux originaires de Palestine et d’Algérie, qui se trouvaient, jusque-là, dans des musées de Londres et de Paris, a permis de dater ces perles à au moins 100.000 ans.

Ces perles faites avec des coquillages pourraient être, en fait, les composants des plus anciens bijoux de l’humanité, selon cette étude, dont les résultats ont été publiés ce jeudi aux Etats-Unis. Jusqu’alors, c’étaient des perles découvertes il y a deux ans en Afrique du Sud qui étaient considérées comme étant les plus anciennes. Mais avec cette nouvelle étude, les scientifiques ont désormais la certitude que les bijoux algériens et palestiniens sont de 25.000 années plus anciens que les pièces sud-africaines. Ces perles dont la confection remonte à au moins 100.000 ans avaient, pour rappel, été trouvées dans les années 1930 et 1940, en Palestine et en Algérie. Les deux perles trouvées en Palestine datent d’environ 100.000 ans, celles trouvées en Algérie remontent à 90.000 ans. Elles dormaient dans des musées à Londres et à Paris, sans qu’elles ne soient vraiment estimées à leur juste valeur. Ce n’est que récemment, à l’occasion de l’étude des collections de ces musées, qu’elles ont été datées et identifiées. L’étude souligne que ces coquillages travaillés pour en faire des perles ont été trouvés loin de la mer, ce qui laisse supposer qu’ils ont été transportés délibérément jusqu’aux lieux où ils ont été découverts. «Notre étude soutient la théorie selon laquelle les humains modernes en Afrique ont développé des comportements considérés comme modernes à une époque très lointaine», a confié à l’AFP, Francesco d’Errico, membre du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), chercheur à l’Institut de la préhistoire et de la géologie du quaternaire de l’université de Bordeaux et coauteur de l’étude publiée par la revue américaine Science. Une approche qui remet complètement en question les anciennes théories développées par les anthropologues sur la question relative au premier usage du bijou personnel par l’homme moderne, en tant qu’une des plus importantes et des plus significatives expressions de la culture humaine. En effet, et jusqu’à tout récemment, les scientifiques pensaient que les premiers signes de culture humaine étaient apparus il y a 35.000 ou 40.000 ans. En plus, l’apparition de ces signes était jusqu’à présent assimilée avec l’arrivée des hommes sur le continent européen. «Des bijoux expriment probablement de nombreux aspects de l’identité sociale et culturelle des hommes et la plupart des archéologues s’accordent à dire que les parures personnelles ont été l’une des expressions les plus importantes de la culture humaine moderne», a expliqué Marian Vanhaeren, de l’University College de Londres, un autre coauteur de l’étude. Les perles palestiniennes et algériennes confirment non seulement que la culture humaine moderne est beaucoup plus ancienne qu’on ne croyait, mais en plus qu’elle a trouvé naissance sur des terres autres que celles de l’Europe.


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