Des fruits et légumes accessibles à tous

En cette période estivale et caniculaire, les prix des fruits et légumes, au niveau des principales villes de la wilaya de Tipasa, sont enfin devenus accessibles aux bourses moyennes et défavorisées.A la sortie de «souk el Mexique» de Koléa , Ammi Ali, un quinquagénaire nous confie : «La tomate qui oscillait entre 80 et 120 dinars aux premiers jours du Ramadhan est retombée à 50 dinars pour la belle tomate ,jusqu'à descendre à 25 dinars voire 20 dinars le kilo pour la tomate dite «industrielle.» La pomme de terre , quant à elle, qui se vendait à 70 dinars au tout premier début du mois d'avril est revendue aujourd'hui à 40 dinars, jusqu'à 35 dinars pour la qualité courante», jubile notre interlocuteur. Plus loin, au niveau des étals de fruits, nous voyons de la belle pêche à des prix étonnants variant de 60 à 90 dinars le kg. Devant notre intérêt apparent pour ces merveilleux fruits de saison, une ménagère nous apostropha : «Tenez, regardez ,j'ai acheté 6 kilos de ces belles pêches pour en faire des confitures. C'est bon pour les enfants», nous affirme-t-elle avec assurance. Dans le cadre de notre tournée des marchés de la wilaya de Tipasa, nous nous sommes rendus au niveau du marché de gros de Attatba. Il s'agit d'un immense édifice, doté d'une mercuriale des prix et d'un système de sécurité sophistiqué, où sont alignés des dizaines de petits magasins. Cette structure commerciale reste quand même entre les mains des gros bonnets mandataires, qui s'attellent à défier la mercuriale en imposant un «yoyo» inquiétant aux prix. Cependant, et contre tout attente, nous avons constaté une sérénité particulière en ce mois estival. Les prix sont en majorité en baisse par rapport à la mercuriale officielle, à l'image des courgettes, vendues en gros à 40 dinars, des oignons à 25 dinars et les tomates à 40 dinars . Un fellah, originaire de Messelmoun, qui ravitaille le marché de gros avec plusieurs camionnettes par jour, nous explique cette situation. «Cette baisse des prix s'explique par plusieurs raisons. En premier lieu, ce marché approvisionne l'ensemble des collectivités et les autres marchés et étals, qui en ce mois de juillet marquent une pause.» En deuxième lieu, la consommation des légumes se trouve réduite en ce mois caniculaire, au bénéfice d'autres plats plus légers où trônent la sardine à 400 dinars et le poisson à 800 dinars, ainsi que le couscous à base de poulet et de l'ben, et qui restent des plats accessibles à la majorité des foyers. En troisième lieu, on note en cette période une productivité et une production exceptionnelle des fellahs.
Houari Larbi