Algérie - A la une

Des citoyens ferment la voie de la Grande poste


Excédés par le manque de liquidités dans les centres postaux, les détenteurs de comptes courants postaux ont, de guerre lasse, procédé, dès la matinée d'hier, à la fermeture de la voie publique, faisant face à la recette principale d'Algérie Poste de Annaba, communément appelée la Grande poste.Cette situation de manque de liquidités qui perdure depuis des mois a fini par pousser les gens à se comporter de la sorte.
«Nous avons atteint la limite de la patience. Chaque jour depuis le mois d'août, nous arrivons avec grande difficulté à retirer nos salaires et autres pensions», nous dirons d'une même voix les protestataires. Des personnes âgées et malades des deux sexes se pointent dès l'aube devant les agences de la poste, avec l'espoir de retirer leur argent qui, pour beaucoup, n'excède pas les 20 mille dinars.
«Mais une fois à l'intérieur, après l'ouverture des portes, on entend souvent la même phrase : il n'y a pas de liquidités. Des responsables d'Algérie Poste avaient pourtant affirmé depuis le mois de septembre que ce problème est en voie de règlement. Ça n'excédera pas le mois d'octobre, répétaient ces derniers à ceux qui veulent bien les entendre. Nous sommes à la fin du mois d'octobre, mais la situation n'a pas changé d'un iota», tance un vieux retraité souffrant de problèmes de santé (diabète, hypertension...).
Excédées et au bord de la crise de nerf, d'autres personnes dont beaucoup de femmes tenaient à crier leur ras-le-bol. Nous ne demandons pas l'impossible, mais de pouvoir retirer notre argent dans des conditions normales. On n'arrive même pas à faire face aux dépenses quotidiennes. Nous avons des familles à nourrir. De grâce, évitez-nous ce calvaire qui a trop duré.»
Après plusieurs heures de fermeture, la voie publique a été libérée à la circulation par les forces de l'ordre.
«Il est à espérer que cette crise qui ne devrait normalement pas exister soit rapidement réglée dans l'intérêt de tout le monde», tient à souligner un sage septuagénaire annabi.
A. Bouacha
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