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De nouvelles techniques de pêche préconisées




Le rendement de la production halieutique a subi une chute brutale, la plus importante depuis les dernières décennies, n'ayant pas dépassé 2230 t en 2020, soit une baisse de 30% par rapport à 2019.La baisse de la production halieutique à Jijel a encore une fois sonné tel un avertissement sur l'avenir d'une filière qui se meurt par le fait de multiples facteurs. Même si cette baisse est mondiale à cause des changements climatiques, elle n'a pourtant rien à voir avec la pandémie de coronavirus, selon les données de la direction des ressources halieutiques. Outre la surpêche et la pollution qui restent des éléments déterminants dans la chute de la production du poisson, Nadia Ramdane, directrice du secteur à Jijel, évoque d'autres facteurs liés entre autres aux techniques de pêche. "Il faut aller à de nouvelles techniques", préconise-t-elle.
Dans une déclaration à Liberté, elle a plaidé pour la recherche de nouvelles zones de pêche avec ces nouvelles techniques à adopter. "Depuis plus de 50 ans, on pêche dans les mêmes zones à Jijel", soutient-elle, avant d'ajouter que "pour améliorer la pêche, il faut se doter de matériels électroniques performants, car le sonar est dépassé". Pour remédier à cette situation, il est préconisé d'investir dans le matériel pour améliorer les techniques de pêche, car, indique la première responsable du secteur à Jijel, les anciennes pratiques ne sont plus adaptées à la situation actuelle. "Il faut pour cela encourager les professionnels et aller dans les zones de pêche dans le large qui ne sont pas exploitées", souligne notre interlocutrice.
"Le poisson, il est là, il faut savoir le ramener", insiste-t-elle, précisant que "le changement total des vieux bateaux par de nouveaux plus performants est une autre option qui est encouragée pour améliorer le rendement de la pêche". Pour les nouvelles zones de pêche à créer, elles restent tributaires, selon la même interlocutrice, de la mise en place de l'aire marine protégée pour permettre la création de zones de reproduction. Au-delà de l'aire marine protégée qui tarde à voir le jour à Jijel, Nadia Ramdane fait savoir que son secteur a également opté pour la création d'une zone de pêche réglementée à l'embouchure de l'oued El-Kébir.
La création de cette zone, qui s'ajoutera à celle de Taza, sans oublier la zone riche d'Oued Z'hor, plus à l'extrême nord-est de Jijel, est de nature à améliorer les conditions de pêche, selon la première responsable du secteur. "Avec les projets prévus et les récifs artificiels, on peut garder espoir", espère-t-elle. Il va sans dire que le rendement de la production halieutique a subi une chute brutale n'ayant pas dépassé les 2230 t en 2020, soit une baisse de 30% par rapport à 2019. Cette baisse, qui concerne le total du poisson bleu et blanc, est la plus importante depuis deux décennies, selon les données avancées.
Mais la baisse de la production de la sardine reste la plus importante, ce qui a influé sur son prix qui est passé de 300 DA en 2015 à 650 DA, voire plus actuellement. Bannir d'autres pratiques liées à la pêche en dehors de la période de reproduction reste aussi une condition à l'amélioration de la situation de la pêche, dans un contexte où cette filière est plongée dans une crise qui semble tarder à éveiller les consciences pour lui trouver la solution appropriée.
Amor Z.
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