Algérie - Revue de Presse

CYCLISME- Allal Mohamed (ancien coureur dans les années 50/60)



«J’ai côtoyé une flopée de véritables champions» Vivant depuis maintenant plusieurs années à l’étranger, Allal Mohamed, un ancien coureur cycliste oranais, n’en continue pas moins de se rendre de temps en temps dans sa ville natale qu’est Oran. Actuellement en vacances au pays, nous l’avons abordé afin qu’il nous raconte ses exploits passés au royaume de la «petite reine». Voici ce qu’il en ressort : - Présentez-nous brièvement votre curriculum vitae civil. - Je suis né le 10/12/39 à Oran. Je suis retraité et je vis actuellement à Bruxelles en Belgique. J’étais cadre, et ce, dans les années 70, à la SONACOB avant de rejoindre la MANORBOIS au Maroc. - Narrez-nous maintenant votre carrière sportive - C’est en 1958 que j’ai donné mes premiers coups de pédales, plus exactement au VSH Bou Hadjar, en quatrième catégorie, avec Simon Leborgne, Félix Valdès, Jean Garcia, Brahim Lakhdar, Abdelkader Merabet, Ahmed Benchaïb, Boumedienne Bouziane... En 1958, j’ai rejoint l’AS Police d’Oran où j’avais pour partenaires Latbaoui Benyagoub, Mecherette Mohamed, Martial Hiéramenté, Robert Martinez, Ernest Niéto, Maurice Mercier. En 1963, je fus sociétaire au COM de Boulanger avec Slama Embarek, Merabet Abdelkader, Ounezar Kamel, Frendi Miloud, Lazreg Sahli, Belabid Aek. En 1964, j’ai participé à la création de la section cycliste de l’ASM Oran avec M. Behaddou Belkacem. Suite à la disparition du regretté Kacem Hamida et devant le peu d’empressement de ses successeurs envers la section, je fus contraint de rejoindre le MC Oran, sous la présidence de Frih Bengabou. Au Mouloudia j’avais pour coéquipiers Saïd Ahmed, Mustapha Bentayeb (l’actuel président de la LOC), Laghouati Abdelkader, Mezioud Amar, Cheriguene Mohamed, Belkaroub Lahouari, Mohamed Benamar, Mecheret Mohamed, Chaïeb Ahmed, Mohamed Benmohamed, Bouad Allal. - Quels furent les entraîneurs qui vous ont le plus forgé ou/et marqué ? - Je citerais Alvarez, Fali Kada, Belkacem Hamida et Ould Abbou. - Quels sont vos principaux titres de gloire? - Sans avoir été sacré champion -car j’étais beaucoup plus un rouleur- j’ai participé à plusieurs courses à l’issue desquelles je ne suis jamais descendu au-dessous de la sixième place, et les journaux de ces temps là sont là pour en attester. Il faut dire qu’à l’époque nous disputions une quantité d’épreuve par saison... Citons parmi les plus importantes, le Critérium du Front de Mer, le Tour de l’Ouest, le grand prix des Oliviers du Sig, le grand prix de Relizane, le circuit de Mostaganem, le grand prix d’Aïn Témouchent, le circuit de Sidi Bel-Abbès, le grand prix de Tlemcen, le grand prix de Mascara, etc. C’était très dur de terminer sur le podium, tant il y avait une flopée de véritables champions que j’ai eu l’honneur et le privilège de côtoyer. - En quelle année et pourquoi avez-vous raccroché ? - C’est en 1967 que j’ai mis un terme à la compétition, cela sous la pression de mes patrons de la société norvégienne de bois «Granvik» où j’avais énormément de boulot à exécuter ; ce qui ne me laissait guère le temps de m’entraîner sérieusement. Cependant, de temps en temps je donnais quelques coups de pédale pour mon propre plaisir personnel... - Avez-vous reçu des propositions pour prendre en main une section cycliste ? - Au Maroc, et plus précisément à Nador où je travaillais, on m’a proposé le poste d’entraîneur. Le WA Casablanca du président De Fazio m’a aussi contacté. Mais mes fonctions dans ma société m’empêchaient d’y répondre favorablement. - Avez vous quelques anecdotes à nous raconter ? - Oh, il y en a beaucoup mais il en est une qui est restée à jamais gravée dans ma mémoire. C’était en 1965... En plus d’être rouleur, j’étais aussi spécialiste dans le cyclo-cross et c’est donc tout naturellement que j’ai pris part au championnat d’Algérie à Bougie, remporté cette année là par Bayani. Dans l’après-midi de cette épreuve, un circuit fut organisé dans la ville. Alors qu’on attendait Zâaf Tahar en vainqueur, c’est son père, Abdelkader, âgé alors de 45 ans qui nous a tous bernés en remportant le titre. C’était pour nous les jeunots un modèle d’abnégation et de courage... Je dois, également, avouer que j’ai triché une fois ! Mais ne vous méprenez pas, il ne s’agissait pas de substances chimiques ou autres, comme cela se passe de nos jours. Fatigué par le nombre de courses inscrites au programme, j’ai fait courir, un jour et à ma place, mon regretté frère, Mimoun, qui lui aussi pratiquait régulièrement le vélo. Il faut dire que c’était mon jumeau et que nous nous ressemblions comme deux gouttes d’eau. D’ailleurs, les organisateurs n’y avaient vu que du feu ! Et Mimoun avait très bien figuré au classement final. - Parlait-on déjà de dopage à votre époque ? - Je ne vous cache pas que nous en entendions très, très vaguement parler. C’était déjà dans le... Tour de France. Mais je peux vous affirmer qu’à Oran, et probablement en Algérie, cela n’existait pas du tout. - Qu’avez-vous à ajouter en guise de conclusion ? - Rien, sinon que le cyclisme oranien retrouve son lustre d’antan car j’ai entendu dire qu’il se mourrait à petit feu. Pour finir, je voudrais saluer tous mes camarades sportifs de l’époque, m’excuser auprès de ceux que je n’ai pas cités dans la liste qui précède, tout comme je voudrais m’incliner devant la mémoire de ceux que j’ai nommé mais qui ne sont plus de ce monde. Merci à vous ! - C’est nous qui vous remercions pour cet entretien. Et bon retour à Bruxelles ! - Merci encore une fois. N. Benfreha
BJR MR ALLAL JE suis aussi un coureur oranais juste apres votre depart d'oran entre 1972 ET 1977 DATE a laquelle moi aussi j'ai quitté oran pour la france .J'ai connu les meme personne que vous avez cité dont malheureusement qui nous ont quitté comme BELAID.LARBI MIMOUN.FRIH BENGABOU.BENTAYEB HASSANE.LAGUOUNE DE RELIZANE.MAHJOUB.A MA CONNAISSANCE BRAHIM LAKHDAR a 80 ANS il est tjr sur le velo, boumediene el joundi le frere de benaissa qui se trouve a OUJDA ; HASNI SOLTANA ; bref merci d'avoir pensé a tous les cycliste d'oran algeriens ,marocains ou français espagnole nous etions une famille unies et soudées autant qu'algerien de marseille nous vous embrassons tous et QU'ALLAH SERA AVEC VOUS
rezoug aek - marseille, France

31/12/2012 - 56356

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