Algérie - Revue de Presse


Un magistrat écroué pour corruption Un ancien juge d?instruction de Remchi, actuellement magistrat à la cour de Mostaganem, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt hier par le magistrat instructeur près le tribunal de Tlemcen pour « corruption active et trafic d?influence », a-t-on appris de source judiciaire. Cette affaire a fait tache d?huile dans le milieu des magistrats depuis son éclatement à Mostagamen, il y a quelque-temps. Selon les mêmes sources, ce magistrat aurait été en contact avec une femme qui lui aurait remis une somme de 600 000 DA dans le but d?acquitter son mari, un grand trafiquant de drogue connu à Oran. Le jour du procès, le magistrat a rendu une ordonnance d?acquittement, mais le parquet a fait appel. L?affaire est revenue à la cour de Mostaganem où le trafiquant a été condamné à une lourde peine de prison. Ce qui a fait réagir violemment son épouse. Celle-ci criait dans le hall de la cour qu?elle avait payé 600 000 DA pour la libération de son mari et non pour sa condamnation. Cette information a vite fait le tour du parquet, qui s?en est autosaisi. L?inspection générale du ministère de la Justice a ouvert une enquête et convoqué l?épouse du trafiquant. Cette dernière aurait confirmé ses propos en avançant des enregistrements vidéo sur les rencontres qu?elle a eues avec le magistrat dans son restaurant à Oran. Présenté devant le parquet de Tlemcen, puis devant le juge d?instruction, le magistrat a été inculpé et mis sous mandat de dépôt pour « corruption active et trafic d?influence ». Même si pour l?instant le magistrat inculpé bénéficie de la présomption d?innocence, il n?en demeure pas moins que cette affaire remet sur le tapis la question de la corruption dans le pays, notamment au niveau de la justice. Un fléau qui a gangrené les institutions et permis à l?Algérie de décrocher une place parmi la liste des Etats les plus corrompus établie cette année par Transparency International, une ONG qui milite pour la lutte contre ce phénomène. De nombreux juges, douaniers, policiers et militaires ont été cités ces dernières années dans des affaires liées à la corruption et au trafic d?influence. Un constat favorisé par une législation restée presque muette sur ces faits. Ce qui a obligé les autorités à mettre en place récemment un comité de réflexion pour l?élaboration de projets de textes de loi qui répriment la corruption.



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