Constantine - Place « Dounia Ettaraef »: Les commerçants sommés d'ouvrir leurs kiosques

La wilaya a adressé, ces derniers jours, des mises en demeure aux commerçants locataires des huit kiosques de la place Salah Bey, plus connue par « Dounia Ettaraef », pour ouvrir et entamer leurs activités sans plus tarder pour donner vie à la dite place, alors que les concernés se montrent encore réticents et s'interrogent sur la portée de pareille décision. Selon un locataire d'un des kiosques en question, qui projette de l'exploiter comme un fast-food, cela fait des années que les commerçants concernés font face à des problèmes et entraves multiples, pour que l'APC leur livre les clés, et maintenant on leur envoie des mises en demeure pour ouvrir les locaux alors que les conditions minimales pour cela ne sont pas encore réunies, affirme-t-il.Et d'indiquer que jusqu'à présent, les huit kiosques ne sont pas alimentés en eau potable et en gaz. Seul, ajoute-t-il, l'énergie électrique a été libérée juste cette semaine, suite au payement d'arriérées de factures de la société de distribution de gaz et d'électricité de Constantine, SDC, par les commerçants. Et de faire savoir que « pour trouver des solutions aux difficultés qu'ils rencontrent et qui les empêchent de reprendre leurs activités, nous avons eu une réunion dernièrement avec le directeur du patrimoine de la mairie de Constantine pour accélérer les procédures administratives. Mais aussi pour intervenir auprès des sociétés de la Seaco et de la SDC, pour la fourniture de l'eau potable pour la première et le gaz naturel pour la seconde. On nous a demandé de consigner par écrit toutes les difficultés et entraves auxquelles nous faisons face et qui retardent l'ouverture des kiosques, sachant que pour le moment un seul commerçant active dans son kiosque ». Il s'agit en fait, précise-t-il, tout de suite après, d'un marchant dont le commerce ne nécessite ni l'utilisation de l'eau et encore moins de gaz.
« Aussi nous sommes unanimes à dire que nous voulons bien ouvrir nos kiosques, mais pas à n'importe quel prix et surtout pas à notre détriment », note-t-il. En plus, explique-t-il, il y a lieu d'avouer aussi que les huit kiosques ont besoin de plus de sécurité, à l'instar de l'érection d'une clôture de renforcement car dans leur état actuel il n'y a aucune sécurité. « Et la plupart d'entre nous, fait-il observer, ne se hasarderont pas à dépenser des millions pour les équipements qu'il faut, avec tous les risques de les voir volés après. Car avec du matériel dedans, la tentation sera forte de chercher des failles dans les kiosques, vu la nature de leur construction somme toute légère », affirme-t-il.