Algérie - Patrimoine Historique

Constantine, Des artisans pour le palais du Bey



La restauration du palais d’Ahmed Bey, engagée depuis 1986, a abordé la ligne droite avec la future mise en chantier de la rénovation de la menuiserie et de la lustrerie qui, nous dira M. Boudjadja Abdelaziz, responsable de cette restauration, «reste un travail artistique qui nécessite savoir-faire et dextérité alliés à un sens prononcé du beau et du raffiné». C’est la raison pour laquelle ces deux lots vont être confiés à des artisans locaux connus sur la place de Constantine et qui du reste seront mis à l’épreuve sur maquette avant d’être engagés. Pour ce qui concerne la menuiserie qui doit être traitée à part, l’ensembles des portes, fenêtres et différents panneaux constituent en effet pas moins de 540 pièces.

Il est à rappeler qu’une partie de ces pièces a été restaurée en 1990, une autre partie après 2002, à la reprise du chantier. «Nous devons lancer prochainement une opération consistant à confectionner 70 portes selon le modèle d’origine, tandis que 45 autres portes sont à restaurer ainsi que 55 balustrades et autres petits ouvrages. Il sera donc fait appel à des artisans connus sur la place de Constantine et nous examinerons en commission d’experts leurs propositions», explique notre interlocuteur. A partir du lancement de ce projet, il sera accordé 8 mois de délais de réalisation.

Le second gros lot reste celui de la lustrerie qui, en principe, doit être lancé incessamment. «Nous nous heurtons à un obstacle de taille qui réside dans l’augmentation du prix du cuivre qui atteint actuellement 900, voire 1.000 dinars le kilo, et qui continue à évoluer à une allure vertigineuse. Or, la trame de fond des lustres destinés au palais du Bey est à base de cuivre ouvragé et toutes nos prévisions de financement de ce projet doivent être revues à la hausse. En tout état de cause, nous sommes en liaison avec la Chambre des arts et des métiers qui doit nous proposer des artisans versés dans le travail du cuivre», explique notre interlocuteur. Il en existe encore quelques-uns mais ils hésitent à se proposer pour la confection de lustres à base de cuivre ouvragé, qui s’avère pour le moins délicate et parfois mal rémunérée. M. Boudjadja a rappelé que les travaux de restauration du palais du Bey ont démarré en 1986 avec une étude réalisée par un bureau polonais. Jusqu’à 1991, il y a eu des travaux de consolidation, avant que soient lancées les premières opérations de restauration du palais par l’ex-DNC de Mila et quelques petites entreprises sous-traitantes. De 1998 à 2002, les travaux ont été suspendus. A leur reprise, ils furent confiés à une entreprise privée pour un montant de 8 milliards de centimes. Au total, le montant engagé à ce jour atteint 20 milliards de centimes.


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