Algérie - Energie

Conjoncture financière du premier semestre 2006, La part des associés de Sonatrach en hausse


Alors que le volume global des exportations d’hydrocarbures marque une baisse en 2006, la part des associés de Sonatrach en volume enregistre, quant à elle, une évolution à la hausse.
C’est, en effet, ce qui ressort de la note de conjoncture financière de 2006 (dont une copie nous a été transmise), telle que présentée récemment par le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci, devant la commission financière et budgétaire de l’APN. Ainsi, malgré une hausse des intérêts sur les réserves de change, le déficit de la balance des revenus des facteurs, est-il noté, « s’est aggravé, au regard de l’accroissement de la part des associés de Sonatrach à 2,77 milliards de dollars au premier semestre 2006, contre 2,12 milliards à la même période de l’année précédente ». Evaluée à 4,74 milliards de dollars en 2005, l’envergure des transferts des associés, convient-il de rappeler, a souvent été l’objet de critiques et d’inquiétudes quant aux flux de capitaux vers l’extérieur. Dans cet ordre d’idées, la note de conjoncture de la BA relève que le prix moyen du pétrole a augmenté à 68,35 dollars le baril durant les huit premiers mois de l’année en cours, contre un prix moyen de 54,64 dollars le baril en 2005. Aussi, en dépit d’un recul des exportations en volume, les exportations pétrolières ont marqué une augmentation notable en valeur, soit plus de 28 %, passant ainsi de 21,06 milliards de dollars au premier semestre 2005 à 26,98 milliards de dollars à la même période de 2006. Ces exportations, est-il souligné, « ont atteint durant les huit premiers mois de l’année en cours un niveau de 35,39 milliards de dollars ». Ce faisant, est-il indiqué, « l’accumulation des réserves officielles de change depuis 2000 a permis de conforter la stabilité à moyen terme de la balance des paiements ». Les réserves de change ont ainsi connu une forte augmentation, passant de 56,18 milliards de dollars à fin 2005 à 70,29 milliards de dollars à fin août dernier.

Baisse de la dette

Parallèlement, au 6 septembre 2006, l’encours de la dette extérieure de l’Algérie à moyen et long termes est tombé, selon la même source, à 7,7 milliards de dollars, contre 16,4 milliards de dollars à fin 2005. En 2006, est-il au demeurant noté, la croissance globale en volume du produit intérieur brut hors hydrocarbures est tirée essentiellement par le secteur du bâtiment et des travaux publics, avec la réalisation du programme de consolidation de la croissance. Dans ce même contexte, les exportations de marchandises hors hydrocarbures ont connu une légère hausse au premier semestre 2006 par rapport à la même période 2005, soit 0,43 milliards de dollars contre 0,35 milliards de dollars. En revanche, les importations de marchandises marquent une baisse de près de 5% durant le premier semestre 2006, en comparaison avec la même période de l’année précédente. Ce recul des importations, est-il précisé, concerne essentiellement les équipements industriels et agricoles. Ceci constitue, selon la BA, « un indicateur de la tendance d’évolution du taux d’investissement au sein de l’économie nationale durant l’exercice en cours ». A cet égard, relève la même institution, « l’évolution ascendante de l’excédent d’épargne par rapport à l’investissement dans l’économie nationale se manifeste tel un phénomène structurel, en attendant la concrétisation des potentialités réelles de croissance, notamment à travers les opportunités d’investissement ». A noter que selon la note de conjoncture de la BA, durant le premier semestre 2006, la masse monétaire a augmenté à hauteur de 6,58% et les liquidités bancaires se sont accrues de 145 milliards de dinars, passant de 732,04 milliards de dinars à fin 2005 à 876,91 milliards de dinars à fin août 2006. L’indice moyen des prix à la consommation marque une hausse de 0,76% durant les huit premiers mois de 2006, essentiellement en raison de la hausse des prix des services (habitat, transport, communication…).




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