Algérie - Revue de Presse

Confédération algérienne du Patronat



Risques d?éclatement Les dernières accusations exprimées par voie de presse par le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) et sa plainte à l?encontre d?un des vice-présidents pour le vol d?un badge ont fait exploser les quelques petites obligations de réserve qui caractérisaient jusqu?ici les relations entre les membres de cette confédération. Lors de la conférence de presse qu?il a animée jeudi dernier à Annaba, Mohamed Ridha Boushaba, un des membres influents du bureau exécutif et un des hommes forts de la CAP avant l?éclatement de la crise, a émis des contre-accusations. « Nous rejetons totalement toutes les accusations d?un président que nous considérons comme illégitime parce que non élu. Comme nous rejetons la décision d?exclusion de certains membres du bureau exécutif qui n?obéit à aucune disposition réglementaire », a indiqué M. Boushaba. Plusieurs autres membres de la confédération issus de plusieurs régions du pays étaient présents à cette conférence de presse. Affirmant être porteurs de plus de 900 voix d?adhérents sur les 1230 que comptait leur confédération à la veille de la crise, ces membres sont tous réfractaires à la tentative de mainmise de M. Rakeche sur la CAP. Ils ont par ailleurs affirmé que cette dernière ne compte plus que 210 adhérents. La décision d?exclusion qu?aurait prise l?actuel patron du bureau exécutif de la CAP a poussé plusieurs centaines d?adhérents à lancer un appel à l?union sacrée pour sauver leurs droits en intentant une action de justice contre M. Rakeche. C?est du moins ce que laissent apparaître les déclarations des animateurs de la conférence de presse de Annaba lorsqu?ils ont appelé à la tenue d?une assemblée générale extraordinaire regroupant tous les membres sans exclusion, à l?annulation de toutes les décisions prises depuis 2002 et à dénoncer l?illégitimité de la présidence de M. Rakeche. « Depuis la tenue de l?assemblée générale ordinaire du 27 juillet 2004, nous suivons par voie de presse des déclarations outrancières, voire calomnieuses qui touchent tant à l?intégrité qu?à l?honnêteté de nos adhérents. Ces allégations mettent en péril le fondement de notre organisation. Notre statut est bafoué par un manque flagrant de concertation de la base qui constate l?avènement d?une situation compromettante qui risque en tout état de cause de l?enterrer à jamais. Si l?assemblée générale a été convoquée en catimini par 1/32 de page sur un seul quotidien pour 1800 DA, l?insertion de déclarations calomnieuses en 1/4 de page dans 20 quotidiens a nécessité 400 000 DA des caisses de notre confédération », a argumenté M. Boushaba sous les yeux approbateurs des autres adhérents à la CAP. Dire qu?un éclatement de la CAP est en préparation ne serait pas exagéré. D?autant que les animateurs de la conférence de presse ont clairement laissé entendre leur volonté de débattre dans la transparence de tous les problèmes et de sortir avec un plan de travail à même de permettre à leur organisation de contribuer à l?effort national de développement.



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