Algérie - Investissements et partenariat

Concession de l’activité conteneurs dans un mois, Le port d’Alger intéresse Marseille et Dubaï




Après l’Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), c’est au tour de celle d’Alger d’enclencher le processus de mise en concession de sa première activité: les conteneurs.

Des sources proches du dossier nous ont révélé hier, en marge de la tenue de la 32ème session de l’Union des ports arabes, que l’étude sur cette première étape de privatisation qui touchera ensuite toutes les activités commerciales des ports algériens, est fin prête. Il s’agira désormais d’élaborer le cahier des charges pour ensuite lancer l’appel d’offres.

 Ce qui devra intervenir, précise-t-on, dans un mois. Mais d’ores et déjà, nos sources indiquent que l’opération intéresse plusieurs ports dont des français et des arabes tels que celui de Marseille et celui de Dubaï Ports Word. La concurrence pour la gestion des conteneurs de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPA) s’annonce ainsi rude notamment avec la participation de ce dernier qui a une expérience et un savoir-faire reconnu mondialement. On se rappelle, à ce propos, que le DP Word, sixième opérateur mondial, avait réussi, il y a quelques mois, à acheter pas moins de 6 ports américains mais le marché a été remis en cause par le Congrès américain. En attendant la suite de l’opération et la réaction du partenaire social qui l’a contestée, le ministre des Transports continue à soutenir qu’«il ne s’agit nullement d’une privatisation des ports qui demeureront propriété de l’Etat mais juste d’une mise en concession des activités commerciales». S’exprimant hier à l’occasion de la réunion de l’UPA, Mohamed Maghlaoui a expliqué que le but des pouvoirs publics est de moderniser l’activité portuaire en faisant appel au privé à travers la formule de concession.

 Au niveau du port de Béjaïa qui a concédé l’activité conteneurs, l’expérience semble avoir apporté de bons résultats. Son président-directeur général, Abdelkader Boumessila, nous a expliqué que grâce à ce partenariat, l’EPB gère cette activité selon les normes internationales.

 Les marchandises peuvent être dédouanées en moins de 24 heures, affirme-t-il, ou (au plus) dans un délai qui ne dépasse pas trois jours. Le port de Béjaïa et dans le cadre de son programme de modernisation est en train de mettre en place ce qui est appelé le système EDI (échanges de données informatisées) avec l’appui des ports du Maroc, de Tunisie et d’Espagne. Avec cet échange immédiat de données avec les autres ports, explique M. Boumessila, «le port de Béjaïa sera en mesure d’assurer le dédouanement de marchandises en une heure».

 Les ports de pays voisins sont déjà dotés d’EDI, selon notre source. D’ailleurs, l’expérience de ces derniers sera exposée en mois de novembre prochain à Alger à l’occasion de la tenue de la 33ème session de l’Union des administrations portuaires du Nord de l’Afrique (UAPNA) à laquelle prendront part tous les ports algériens et ceux des pays membres de l’Union: l’Egypte, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie et le Soudan. Pour le secrétaire exécutif de l’UAPNA, Mohammed El Kaddioui, «le système EDI permet aux ports de maîtriser l’élément temps et le véritable combat pour ces infrastructures consiste justement à réduire le délai de dédouanement des marchandises». Ce qui se traduira inéluctablement, conclut-il, par «la réduction du coût des transits et rendra ainsi les ports de la région compétitifs».

 


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