Algérie - 08- La guerre de libération

Commémoration du 50e anniversaire du congrès de la Soummam, Berrouaghia se souvient


Des cérémonies de recueillement à la mémoire des chouhada de la guerre de Libération nationale, des remises de cadeaux aux moudjahidine et ayants droit et une rencontre-débat ont caractérisé la célébration, dimanche, de la Journée nationale du moudjahid dans la wilaya de Médéa.

Les moudjahidine, les enfants de chouhada et les citoyens accompagnés des autorités de la wilaya se sont recueillis devant la stèle des martyrs de Berrouaghia, chef-lieu de commune qui a accueilli, cette année, les manifestations commémorant la journée du 20 août, date qui coïncide avec le double anniversaire des événements du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et la tenue en 1956 du Congrès de la Soummam. Les membres de la famille révolutionnaire se sont déplacés à la sortie ouest de la localité, où ils ont installé une plaque commémorative pour baptiser le boulevard qui porte désormais le nom du 20 Août 1956. Ensuite, le quartier Djeddi Abdelkader (lotissement 9e tranche) a été baptisé Hai 20 Août 1956. La délégation s’est rendue par la suite à haouch Errich (ex-domaine Abdallah Rahmine) pour inaugurer une stèle érigée à la mémoire de plus de 76 martyrs tombés au champ d’honneur de la fin de l’année 1957 à la mi-1958. Les festivités ont été également marquées par l’organisation d’une cérémonie de remise de cadeaux aux familles de chouhada, la tenue d’une conférence suivie d’un débat élaboré par de hauts responsables de l’ALN au niveau du technicum de Berrouaghia, agglomération distante à plus d’une vingtaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. Intervenant au nom de ses compagnons d’armes, le moudjahid Bousmaha Mohamed alias Moha El Berouaghi a mis l’accent sur la nécessité d’écrire fidèlement l’histoire algérienne pour les générations montantes. A ce sujet, le représentant de la Zone V de la Wilaya IV historique dira : « Nous avons proposé à la tutelle la création d’un conseil scientifique pour l’écriture de l’histoire algérienne. Il est temps de lancer ce projet, car d’ici une vingtaine d’années, beaucoup de moudjahidine ne seront plus de ce monde. » Pour le moudjahid Bouregaâ Lakhdar, « un conseil scientifique s’impose pour l’écriture de l’histoire, car il est très difficile pour un moudjahid de se débarrasser de la charge émotionnelle et d’être strictement objectif ». Mais il ne faut pas distinguer la charge émotionnelle avec le patriotisme qui, lui, n’est pas contradictoire avec l’objectivité historique.


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