Algérie - A la une

Coca-cola-Oran dans la tourmente



L'affaire remonte au printemps 2016
Lors du premier procès, l'avocat général a requis quatre ans de prison contre les deux responsables commerciaux.
Rebondissement dans l'affaire Coca-Cola. Le procureur du tribunal pénal près la cour d'Oran a requis une année de prison ferme à l'encontre du directeur des ventes et un client, cités comme accusés principaux dans cette affaire dont le socle repose essentiellement sur la surfacturation et l'émission de chèque sans provision de l'ordre de 2,3 milliards de centimes. L'affaire a été jugée dans la fin de la journée de lundi dernier. Elle a fait suite à la déposition formulée par le service contentieux de ladite firme accusant des cadres du service commercial de conclure des transactions douteuses. La séance tenue en fin de journée de lundi a été riche en matière de révélations. Si la partie civile est restée sur ses positions en enfonçant le directeur des ventes, celui-ci, acquitté lors du premier procès, a, tout en niant les faits, accablé le client ayant émis le cheque sans provision. Il dira n'avoir eu vent dudit chèque qu'après l'avoir déposé auprès de la banque pour certification. Un tel scandale a déjà été jugé par le tribunal correctionnel d'Es Sénia condamnant des responsables de Coca-Cola et deux clients à deux années de prison ferme et 200.000 DA d'amende dans le cadre du procès les opposant à trois commerçants dont les registres du commerce avaient été frauduleusement exploités au profit de deux gros clients du groupe. A. Ould Laïd, directeur commercial du groupe Coca-Cola, A. Farouk, responsable commercial de l'usine de Oued Tlélat, K. Salim, ancien cadre de l'usine, Kh. Mokhtar et Kh. Yacoub. Dans cette affaire, les deux clients, ont été poursuivis pour escroquerie, faux en écriture privée, de commerce ou de banque, utilisation de registres du commerce appartenant à autrui et concurrence déloyale. Dans ce procès, le représentant du ministère public n'a pas été indulgent en requérant quatre ans de prison contre les deux responsables commerciaux, deux ans contre les clients et une année contre l'ancien cadre commercial. La genèse de l'affaire remonte au printemps 2016. Le dénommé Z. Mohamed Lamine, distributeur de Coca-Cola à Oran et à Mostaganem, a été alerté en découvrant que la boisson était cédée sur le marché à des prix inférieurs imbattables. Lançant sa propre enquête, il a réussi à identifier les tenants et les aboutissants d'une telle pratique reposant sur la vente en cassant les prix de ladite boisson gazeuse.
Une telle pratique est déloyale d'autant plus que le distributeur exclusif a subi d'importants préjudices financiers. De fil en aiguille, les enquêteurs sont, en remontant la filière, tombés nez à nez avec une affaire rocambolesque portant le sceau d'un scandale financier à grande échelle. Dans le tas, trois jeunes commerçants ont été cités comme étant les principaux accusés. Là est toute la révélation d'une affaire ayant défrayé la chronique. Les trois mis en cause, du moins ce qu'ils ont révélé, à savoir qu'ils n'ont été au courant d'une telle machination qu'après avoir été interpellés par les enquêteurs. Mais, ils ont toutefois reconnu avoir déposé leurs dossiers auprès de la firme Coca-Cola sollicitant l'accord de ses responsables pour leur accorder le titre de distributeurs ou dépositaires. Leurs dossiers, ont toujours, selon les trois clients, été rejetés. Pour ces trois jeunes, leur dossier est clos. Or, poursuivent-ils, leur aventure n'a fait que commencer en découvrant plus tard, qu'ils étaient enregistrés en qualité de distributeurs redevables aux impôts des sommes d'argent allant de 48 milliards de centimes à 134 milliards. C'est ainsi que les trois jeunes et le distributeur officiel de ladite boisson sont passés à l'action en dévoilant à grand bruit l'affaire tout en la rendant publique. Au départ, les responsables de Coca-Cola ont été catégoriques rejetant les faits arguant que l'entreprise est méticuleuse dans ce genre d'affaires. Pour eux, l'utilisation frauduleuse des registres du commerce était pratiquement imaginaire. Et ce fut la guerre des plaidoiries, d'autant que les deux clients ont, eux aussi, été imperturbables dans toutes leurs déclarations en réfutant, de bout en bout, les faits leur ayant été reprochés. La partie civile a, toutefois, relevé plusieurs zones d'ombre entourant l'affaire et avancé la collaboration frauduleuse des cadres de l'entreprise avec les deux clients. Comme elle n'a pas omis le préjudice financier causé au distributeur officiel ainsi qu'aux trois jeunes qui, n'ayant rien acheté ni vendu, se sont retrouvés entre les griffes des services fiscaux pour un délit, voire moins un impair qu'ils n'ont pas commis hormis le dépôt de leur dossier, rejeté, pour la revente du la marque Coca-Cola.
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