Algérie - Revue de Presse


Une alliance à la rescousse du FLN Alors que le FLN, le RND et le MSP trouvent des difficultés à coordonner leur action politique commune, une autre alliance vient de naître du côté des ONG. Il s?agit de celle rassemblant, désormais, la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), l?Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) et l?Organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants droit (ONVTAD). L?objectif annoncé étant que « le FLN retrouve sa place d?avant-garde ». La nouvelle alliance se déclare « ouverte à toutes les organisations nationales qui ?uvrent pour la concrétisation du programme » du président Bouteflika. Selon le communiqué final rendu public à l?issue de la rencontre tenue jeudi dernier à Sidi Fredj entre les représentants des trois organisations, cette démarche vise également à « mettre en ?uvre le programme plébiscité par le peuple ». Particulièrement le volet concernant la réconciliation nationale. Un sujet qui n?a pas encore fini de diviser la classe politique, mais qui concourt, apparemment, à rassembler certains acteurs de la scène nationale. Pour preuve, les trois responsables actuels de ces ONG, en l?occurrence, Khaled Bounedjma (CNEC), Abdeslam Mohamed Yazid (UNJA) et Rabha Tounsi (ONVTAD) en sont arrivés à cette conclusion. Se mobiliser, certes, pour soutenir Bouteflika dans l?application de son programme présidentiel, mais c?est surtout pour aider Abdelaziz Belkhadem à ressouder les rangs dispersés du FLN. Cela bien avant l?arrivée à échéance d?un rendez-vous attendu. La tenue, prochainement, du 8e congrès et qui, de surcroît, devra se dérouler dans de bonnes conditions. Sinon son avenir politique en sera grandement affecté. On se demande pourquoi le FLN a besoin, actuellement, du concours d?une alliance d?ONG comme celle qui vient de naître. Compenser les défections ou le peu de conviction qui anime les militants d?un parti plus que jamais sommé de se ressaisir. Pour preuve, le communiqué de cette nouvelle alliance a tenu à avertir « ceux qui veulent mettre le FLN dans un musée pour consacrer la culture de l?oubli ». Car l?échec dudit congrès se répercutera directement au niveau de l?APN, où ce parti détient la majorité des sièges, et sur le gouvernement. Il ne sera plus, également, dans les faveurs de Bouteflika. Et c?est ce que redoutent le plus les redresseurs, sachant que le Président n?hésite pas, au gré des circonstances, à changer de monture. On se rappelle que celui-ci avait bien imposé Ali Benflis comme chef de gouvernement, alors que la majorité à l?APN d?avant-mai 2002 revenait au RND. Il en est aujourd?hui de même avec Ouyahia à la tête du gouvernement, alors que le FLN contrôle l?Assemblée. Il faut rappeler qu?habituellement les organisations « militantes » sont traversées par deux courants politiques : FLN et RND. C?est pourquoi on est tenté de prendre un raccourci. Celui qui consiste à penser que le RND pourrait constituer, cette fois-ci, une alternative d?ordre structurel et non plus conjoncturel au FLN. Retour à la case 1997 ? Possible.



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