Algérie - Revue de Presse


Des besoins urgents de sang La saison estivale a été de tout temps une période très dure pour le centre de transfusion sanguine (CTS) du CHU Ibn Badis de Constantine. Malgré la régression des activités des blocs opératoires qui se limitent uniquement aux interventions urgentes, les besoins se font de plus en plus insistants dans les services de cancérologie et d?orthopédie, mais surtout avec le nombre effarant des blessés enregistrés dans les accidents de la route. Les besoins urgents évalués à 100 pochettes par jour ne sont couverts qu?à hauteur de 60 %, apprend-on auprès des responsables du CTS. Parmi les « gros » consommateurs, on citera aussi les maternités, notamment celle du CHU de Constantine dont les naissances atteignent leur pic durant l?été. Il faudra ajouter à cela les demandeurs permanents dont les thalassémiques atteints d?anémies répétées, évalués à 200 patients et qui ont besoin chacun de deux transfusions par semaine, cela sans compter les demandes exprimées quotidiennement par les hôpitaux périphériques et les cliniques privées dont le CTS du CHU de Constantine demeure l?unique pourvoyeur en pochettes de sang. Cela dit, en dépit des multiples campagnes de sensibilisation menées à diverses occasions et malgré une augmentation encourageante du nombre de donneurs potentiels, le CTS, qui semble se battre seul pour assurer la disponibilité du liquide vital, n?arrive plus à atteindre d?autosuffisance. Le recours aux campagnes de collecte régulières organisées en collaboration avec les services de la Sûreté nationale, la Protection civile, le Croissant-Rouge algérien, les Scouts et même les mosquées de la ville, permet à peine de dépasser le cap de 17 000 pochettes de sang par an. Une quantité qui reste toujours insuffisante. « C?est l?apport des étudiants de l?université de Constantine, très appréciable durant l?année, qui nous manque durant la période cruciale de l?été marquée aussi par le départ en vacances de nos donneurs réguliers », nous affirme-t-on au CTS. Seule une mobilisation soutenue en direction des jeunes âgés entre 18 et 30 ans, accompagnée d?un travail de longue haleine au niveau des établissements scolaires, semble être le moyen pour enraciner chez la population un geste civique aussi simple, mais capable de sauver des vies humaines.



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