Algérie - Revue de Presse


Le diktat des... dealers ! Ce n?est pas la première fois que l?Union des associations des malades chroniques de la wilaya de Constantine dénonce l?état immuable de disette concernant toute une liste de médicaments dont certains psychotropes indiqués pour une multitude de maladies mentales et qui semblent avoir déserté les étagères des officines. « Cette situation qui perdure depuis des mois, et dont pâtissent les malades est d?autant plus insoutenable lorsque les produits en cause sont détournés de leur vocation thérapeutique pour se retrouver en la possession de dealers qui en font leur trafic de prédilection », nous confie notre interlocuteur, délégué de ladite union qui enchaîne : « Il est question entre autres de neuroleptiques comme Aldol et Nosenon prescrits pour les maniaco-dépressifs, les schizophrènes... Leurs propriétés sédatives peuvent virer facilement à un effet hallucinatoire néfaste procurant une sensation euphorisante recherchée par les toxicomanes. » D?autres substances médicamenteuses subissent malheureusement le même sort, comme l?antiparkinsonien Soen, introuvable depuis le mois de juin en pharmacies, mais disponible par contre chez des trafiquants qui déambulent notamment aux alentours du cinéma Royal sis à la rue Bounab Ali ou encore au niveau du square... où les camés viennent en habitués pour s?y approvisionner ! Cette situation, qui demeure sous-jacente, prend des proportions alarmantes puisque l?on apprend de la même source que le Soen est passé de 120 DA, prix officiel d?une boîte contenant 20 comprimés (vignette faisant foi), à un coût décuplé et une vente à l?unité allant de 50 à 100 DA pour un seul comprimé. Ainsi, subissant le diktat des dealers, les parkinsoniens sont entraînés malgré eux dans la spirale du marché parallèle et se retrouvent réduits à côtoyer l?engeance pour se procurer un traitement qui vaut son pesant d?or, et pis encore, ne sera jamais remboursé par la sécurité sociale.



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