Algérie - Parc et sites naturels, zone humides


Chott Melghir
Coordonnées géographiques et localisation générale :

Longitude : 607’30” à 6°30’02”Est.
Latitude : 34°00’ à 3430’01”N
Altitude : Moyenne -24 minimale : -35 m maximale : -9 m
Superficie : 551.500 hectares
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Descriptif :

Situé en zone aride steppique, il est représentatif de la région méditerranéenne, notamment en raison de la diversification des habitats qu’il renferme. On y rencontre des halipedes, des zones steppiques toujours vertes aux alentours du chott et, au centre, des sebkhas saturées en sel, complètement dépourvues de végétation et des formations des zones humides avec une végétation purement aquatique, lacustre et paludicole. Type de zone humide : Continentale : R.(Ss).(Tp) végétales Critères de Ramsar : 1 et 2. Critère qui caractérise le mieux le site : 1

Justification des critères :
Critère 1 :

Le chott, représentatif de la région méditerranéenne, notamment en raison de la diversification des habitats qu’il renferme, est un type assez rare de zone humide semi-permanente dans une région steppique et aride.

Critère 2

Le nombre d’espèces végétales endémiques s’élève à 14, six de distribution assez restreinte, confinées en Algérie ou sur les deux pays maghrébins limitrophes. Les plus remarquables, Fagonia microphylla et Oudneya africana, sont recensées uniquement en Algérie. Zygophyllum cornutum et Limoniastrumfeii se trouvent également dans un des deux pays voisins, mais leur distribution restreinte rehausse leur intérêt. Enfin, Ammosperma cinerea qui se localise uniquement dans le sud algérien est une espèce ticulièrement intéressante.

Caractéristiques physiques :

Contrairement aux Chergui, Zahrez, Hodna, etc. qui caractérisent les régions piques semi-arides et arides des Hauts Plateaux ), les Chott Mérouane et Melghir se situent dans des régions sahariennes arides et hyper-arides dans le point le plus bas du Sahara (-35m d’altitude).

Origines :

La constitution naturelle du chott est directement liée à l’histoire géologique des Hauts Plateaux algériens. Toute cette région, marquée par un substratum sédimentaire hérité des transgressions marines du secondaire et du tertiaire, aurait connu vers la fin de l’Oligocène une phase d’orogenèse extrêmement active qui a entraîné la surrection de l’Atlas Saharien. A la fin du Tertiaire, une phase d’érosion aboutit au façonnement des formes jurassiques et au comblement des dépressions par des dépôts continentaux. Au Villafranchien, il en résulte un ensemble séquences d’érosion.

Géologie :

Les terrains quaternaires de la dépression asymétrique prennent leur plus grande extension dans la partie orientale, ils sont formés d’un matériel alluvial, colluvial, ou éolien. A la fin du miocène, la sédimentation se poursuit et un manteau continental d’origine détritique recouvre le plateau saharien. Ce dépôt, composé d’argiles, de sables, de graviers et de marnes, est recouvert par le pliocène et au niveau des berges et des terrasses de l’Oued Iteil par le biais de l’affouillement continu de ses rives. Différents dépôts surmontés par une croûte saharie -nn caractérisent le Pliocène, une croûte, formant l’immense Hamada située dans la partie occidentale des Chotts Melghir et Merouane, s’interrompt brusquement dans sa partie occidentale au niveau du Bordj de Stile. Formée d’une pâte calcaro-gypseuse englobant souvent dans sa masse des poudingues, des sables et des graviers pouvant atteindre 1 à 2 m d’épaisseur, elle repose sur les sables argileuses rouges du tertiaire.

Hydrologie :

le chott est alimenté par les apports de ruissellement et par les nappes artésiennes profondes anivant en surface par des sources et/ou des suintements. En période pluvieuse normale, en hiver et au printemps, une couche d’eau de quelques centimètres, saturée en sel allant de 300 à 400g11, recouvre la surface, laissant, après évaporation, des dépôts de chlorure de sodium parfois exploitables. Après de fortes pluies, le chott devient un véritable lac de plusieurs mètres de profondeurs ; quelques mois après, l’évaporation, très forte, en assèche complètement la surface. Tout autour, la présence d’une nappe phréatique, plus ou moins salée et inégalement profonde, contribue à la formation de sols halomorphes. A l’opposé des vents dominants du Nord-Ouest-Ouest, on observe sur la bordure Sud- Est-Est de véritables champs de microdunes. Le chott reçoit les eaux des principaux oueds suivants : à F Est, l’oued El Arab, principale rivière de la zone, avec ses 5 affluents, et l’Oued E ! Haguef, au Nord, les Oueds El Abiod et Biskra qui se jettent dans l’Oued Djeddi au lieu dit Sâada, à l’Ouest, Oued Djeddi avec ses 6 affluents. Soit un total de 330 HM3/an. Profondeur de l’eau : En bordure du Chott, la nappe phréatique est généralement située entre 40 et 50 cm de la surface, plus en aval, elle peut être en surface. Des croûtes de sel de 5 à 10 cm d’épaisseur sont recouvertes par endroit de plaques d’eau de 1 à 2 cm.

Bassin versant :

Il couvre une superficie de 685.000 km2 dont 250.000 km2 peuvent être considérés comme appartenant encore au domaine de l’endoréisme actif et 200.000 à celui de l’erg (Dubief, 1959). Les limites sont bien définies sauf dans la région de l’Erg Bouaharet. Le sous-bassin de Oued Djedi, où se trouve le chott Melghir, a une superficie de 26.800 km2. Climat : C’est un des sites humides les plus arides de ce type de milieu, au voisinage du Chott les stations climatiques se situent dans l’étage bioclimatique peraride à hiver frais et aride inférieur à hiver chaud.

Valeurs hydrologiques :

Recharge de l’eau souterraine : Alors que l’apport superficiel du principal cours d’eau, Oued Rhir, est évalué à 16 millions de m3 en temps normal, on estime que les apports totaux avec les autres drains sont de 25 à 30 millions de m3. L’apport des nappes semble faible, un premier bilan donne la valeur de 70011s. L’évaporation des nappes libres varie ente 9.6 et 20 millions de m3. L’évaporation des sols peut atteindre 14 millions de m3.

Caractéristiques écologiques :

Le chott se caractérise par une végétation saharienne dans un bioclimat aride inférieur à saharien. La faible altitude tend encore à accentuer les conditions de xéricité. La pluviosité, généralement faible, peut aller jusqu’à 150 mm, mais elle est le plus souvent proche de 100 à 60 mm. Les sols, soit peu évolués ou halomorphes, sont représentés le plus souvent par des hyperhalophiles ou gypso-psammophiles sur cryptosolontchaks. La végétation hyperhalophile est représetée par Halocnemum strobilaceum alors que la végétation gypsopsammophile possède conmie espèces vedettes le Limoniastrum guyonianum, les différents limonium ; sinuatum prui-nosum, tunetanum thouini et le Traganuml nudatum. Les Salsolacées sont aussi fréquentes, outre la Salsola vermiculata omniprésente, nous trouvons également les Salsola tetrandra et tetragona, plus rares ailleurs.

Flore remarquable :

L’élément saharien est dominant avec 36 espèces sur 72 recensées et les sahariennes strictes avec 27 espèces, parmi lesquelles l’élément Saharo-sindien comptabilise 13 espèces. L’élément méditerranéen est secondaire avec 17 espèces. Le nombre d’endémiques s’élève à 14 espèces, six de distribution assez restreinte, confinée en Algérie ou sur deux pays maghrébins limitrophes. Les plus remarquables, Fagonia micro phylla et Oudneya africana, sont recensées uniquement en territ oire algérien. Zygophyllum cornutum, Limoniastrum feu se retrouvent également dans un des deux pays voisins, mais la ditribution reste néanmoins suffisamment restreinte. Enfin, Ammosperma cinerea se localise uniquement dans lesud Algérien.

Faune remarquable :

La faune, très peu étudiée, ne semble pas être riche en espèces intéressantes, l’hyène, peu courante, est observée ici un peu partout. L’avifaune &est pas mieux étudiée, mais quelques recensement font ressortir sonimportance dans l’accueil de deux espèces intéressantes, la sarcelle marbrée, observée en mars 2000 en faible proportion et la Tadorne casarca

Régime foncier :

La zone d’étude se situe entièrement dans le domaine national.

Facteurs défavorables :

Les eaux présentent un certain degré de pollution lié aux rejets des eaux usées des grandes agglomé-rations environnantes de la wilaya de Biskra Direction Générale des Fôrets



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