Algérie - Parc et sites naturels, zone humides



Chott El Hodna
Descriptif :

Le Chott El Hodna fait partie d’une série de chotts qui se sont développés là où convergent les eaux provenants de l’Atlas Saharien au Sud et l’Atlas Tellien au Nord. Paysage végétal des hautes plaines steppiques, il fait partie du point de vue phytogéographique du domaine Maghrében steppique. Son bassin situé à l’extrême Est des hauts plateaux, orienté Ouest Nord Ouest - Est Sud Est, qui s’étend sur 220 Km de long et 90 Km de large, est coincé entre 2 formations montagneuses atteignant 1.800 à 1.900 m d’altitude au Nord et 600 à 900 m au Sud, c’est hydrologiquement un bassin fermé de 26.000 Km2. La cuvette du Hodna, « une superficie de 8.500 Km2, qui sert de niveau de base aux oueds du bassin, occupe en son milieu de bas-fond plat une superficie de 1.100 Km2, C’est cela que l’on appelle « Le Chott El Hodna » situé à 400 m d’altitude. Surface d’épandage des crues, le chott a une forme elliptique, une eau salée et s’étend sur 77 Km de long et 19 Km de large. Sa surface inondée, quoique variatle, ne dépasse jamais 80.000 ha. Son alimentation est assurée par au moins 22 cours d’eau principaux, auxquels il faut ajouter des sources d’eau douce. Il se met en eau uniquement en hiver, sec et salé en été, des croûtes de sel couvrent toute son éten due.

Type de zone humide : continentale : R. Ss. Y.

Critères de Ramsar : 1 . 2. 3 . 7.

Critère qui caractérise le mieux le site : 3

Justification des critères :
Critère I :

Le Chott El Hodna est un type de zone humide représentatif au niveau de la Méditerranée de par l’étendue de sa superficie et de son bassin versant. Sa situation en zone aride est un autre atout justifiant le degré de rareté de ce type de milieu naturel d’un seul tenant ayant subi peu ou pas de transformations importantes par l’homme. Enfin, le chott est un modèle représentatif de par la présence de plusieurs types de sols, de bioclimats et de variétés biologiques.

Critère 2 :

Le Chott El Hodna et la région limitrophe abritent des espèces menacées telles que la gazelle de Cuvier (Gazella Cuvieri) espèce endémique à l’Afrique du Nord considérée comme en danger par l’UICN, l’outarde Houbara (Chlamydotis undulata) qui a subi une grande pression de chasse en raison des pratiques liées à la fauconnerie, et l’intensification de l’agriculture. La sarcelle marbrée (Marinonetta angustriostris ) est également un oiseau menacé classé sur la liste rouge de l’UICN.

Critère 3 :

La faune de Chott El Hodna est riche et diversifiée, cependant contrairement à la flore et faute d’études spécifiques elle est encore trop peu connue.Tenant compte de cette lacune, lon peut avancer que le Chott avec ses différents habitats est une aire naturelle et sauvage d’une extrême importance pour des espèces animales telles que la Gazelle de Cuvier, l’Outarde houbara et la Sarcelle marbrée, espèces protégées menacées d’extinction en Algérie et classées sur la liste rouge de 1’ U.I.C.N. Le Chott El Hodna regroupe d’un point de vue floristique un ensemble d’espèces endémiques, représentatives tant de l’élément méditerranéen que de l’élément saharo-arabique.S’y ajoutent divers endémiques d’Algérie, endémisme générique parfois strictement inféodé à un cordon dunaire en excellent état de conservation. Le chott renferme une toposéquence de groupements végétaux traduisant nettement le changement de végétation lié aux modifications écologiques induites par le passage d’un milieu halophile inondable à un milieu psammophyle meuble selon un gradient rapide, le caractère biogéographique dominant des communautés change rapidement, passant du méditerranéen à la base de la séquence, au saharien confirmé en haut de zonation. Le Chott El Hodna abrite une population remarquable d’espèces animales et végétales pour le maintien de la diversité biologique dans la région du Hodna qui est biogéographiquement un représentant assez particulier du milieu steppique. On y retrouve une diversité tant qualitative que quantitative en faune et en flore. Ainsi la flore est représentée par 550 Taxons (Kâabache 1990) dans les communautés steppiques, forestières et pré-forestières La faune, riche et diversifiée, est composée de 119 espèces d’oiseaux, 20 espèces de mammifères et 10 espèces de reptiles.

Caractéristiques Physiques :

Géologie :

Durant le quaternaire récent, la fin du Soltanien est marquée par l’apparition de vastes lacs, la sebkha du Hodna s’y est implantée il y a quelques milliers d’années seulement à la suite de l’émergence du seuil de M’doukal par des formations lacustres du Soltanien et par des dunes. Le Chott est implanté en partie sur une structure anti-clinale qui, probablement, est le prolongement de 1’ anti-clinal du chott El hammam. Le chott El Hodna est un paysage transito-accumulatif de dépôts argileux récents qui bordent la sebkha, il renferme des dépôts alluvionflaires du Quaternaire.

Géomorphologie :

Doté d’un relief plat et d’un micro-relief ondulé, le chott qui est une large dépression dont le fond atteint 391 ru, sépare la région du Hodna proprement dite de la région saharienne, dépression constituée de deux zones concentriques, une zone périphérique ou zone du chott et une zone centrale ou zone de la sebkha. La zone centrale, représentée par la Sebkha, ou zone d’eau libre salée, plate et nue est caractérisée par une absence totale de végétation et par la présence d’une couche minérale sous forme d’une pellicule blanche de sel.

Hydrologie :

Le régime hydrologique du Hodna est lié au régime pluviométrique caractérisé par de fortes iffégularités. La majorité des cours d’eaux n’ont pas de débits pérennes, à l’exception des oueds Lougmane, El Ham, K’ sob, Selmane, Berhoum et Soubella alimentés par des sources et retenues par des > ( ou retenues ) traditionnels. A cela s’ajoute une multitude de petits cours d’eau (châaba) à sec pratiquement toute l’année et qui coulent lors des chutes de pluies. Quatre oueds seulement sont pérennes, quoique leur débit soit très faible .

Climat :

Le climat du chott, de méditerranéen subit dans sa partie méridionale l’influence saharienne, il comporte une saison perturbée fraîche et humide en hiver et une saison calme, chaude et séche en été . Le chott est situé dans les étages bioclimatiques subaride ( Ig = 110 à 130 et Qpt = 20 à 30 ) qui en globe les terres du nord de la sebkha ou la température moyenne oscille entre 16°C et 19°C .
Précipitations : 400 mm /an au Nord du Chott, 137 à 200 mm/an ( au Sud et au voisinage de la sebkha ).
Températures : minima –0,6°C à 6,2°C ( hiver froid) : maxima : 33°C à 37,9°C ( Juillet – Août ) L’évaporation se fait sentir dés le mois de mai avec un maximum au mois de Juillet et ne commence à diminuer qu’au mois d’Octobre.

Caractéristiques écologiques :

Les habitats sont représentés globalement par différent plans d’eau libre, par des mares temporaires, des affleurement salins, des cours d’eau constitués de réseaux de drainage. Gueltas, de lits d’oueds, de sources et de prairies salines alophiles à Salicornia et Salsola. Par ailleurs, il est constitué de terrains agricoles, de hautes formations arboricoles, de formations végétales steppiques et d’un cordon dunaire.

Flore Remarquable :

L’exploration floristique de région, entreprise depuis plus d’unsiécle ( Rebond .1867 ), cite 349 espéces relatives aux communautés steppiques de Chott EL Hodna. Actuellement, 550 taxons y ont été recensés ( Kâabeche . 1990 ). On y recense de nombreuses espèces endémiques à la région du Hodna telles que Saccocalyx saturoides, Arnebia decumbens et Linaria laxifloria qu’on ne trouve que dans cette région. Ainsi que des espéces endémiques Nord africaines telles que : Maricaria prostrata , Loncophora capiomontina et Rhanterium suaveolens.

Flore Remarquable :

La faune de Chott EL Hodna est riche et diversifiée. Cependant contrairement à la flore et faune d’études spécifiques, elle est encore trop peu connue. Tenant compte de cette lacune. L’on peut avancer que le Chott avec ces différent habitat est une aire naturelle et sauvage d’une extrême importance pour des espèces animales telles que la Gazelle de Cuvier. L’Outarde houbara et la Sarcelle marbrée, espèces protégées menacées d’extinction en Algérie et classées sur la liste rouge de l’ U.I.C.N Notant également l’intérêt de la zone pour la Tadorne (plus d’une centaine d’individus), la grue cendrée (plus d’une centaine parfaitement repérés et connus par les riverains et qui passent tout l’hiver ). On relévera également la nidification certaine du glaréole à collier, de l’œdicnème criard et des gangas cata et unibande. A ce jour, au total, 119 espèces d’oiseaux sont recensées. Direction Générale des Fôrets

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