Algérie - Revue de Presse



Menace de deux journées de protestation Le Syndicat des cheminots passe à l?action. Celui-ci a en effet brandi, hier, la menace de recourir à deux journées de protestation dans les prochains jours, et ce, dans le cas où leur « cri de détresse » ne serait pas entendu par les pouvoirs publics. Il est demandé à ces derniers d?intervenir en toute « urgence » afin de sortir de la situation actuelle - jugée catastrophique - dans laquelle s?est embourbée la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Il s?agit, pour les syndicalistes, de débloquer au plus vite les crédits nécessaires permettant la relance de l?exploitation du réseau ferroviaire, de son entretien et de sa constitution en moyens de gestion jusqu?à la mise en chantier de projets d?envergure en programmation. « Il y a urgence pour maintenir le fonctionnement de l?exploitation du réseau ferroviaire en attendant que les programmes de rénovation soient effectivement entamés », a estimé le Syndicat des cheminots dans un appel lancé aux pouvoirs publics afin d?attirer leur attention sur le « déclin » de la SNTF. Ce faisant, c?est un constat des plus alarmants qu?ont établi les syndicalistes des cheminots lors de leur réunion en session extraordinaire tenue mardi dernier à Bouhanifia, wilaya de Mascara. « C?est toute la SNTF qui est délaissée. Et les innombrables problèmes qui se sont accumulés depuis des années ne tarderont pas à provoquer la mise à l?arrêt de ses services par faute de moyens matériels et financiers », ont-ils alors regretté. Ce syndicat explique cette « dégradation » des chemins de fer par un « effritement » graduel du réseau ferroviaire. Comment le parc de locomotives usées par un usage « forcené » tombe, selon le syndicat, en détresse en pleine nature ? Il n?en demeure pas moins que les trains de voyageurs sont dans un état de vétusté au point de repousser la clientèle en dépit de son nombre toujours élevé. Autres difficultés auxquelles est confrontée la SNTF, selon le syndicat : d?une part, la trésorerie de celle-ci ne supporte plus les charges inévitables d?exploitation ; de l?autre, le découvert bancaire chronique auquel recourait la société dépasse les normes supportables. A présent, c?est toute la politique prônée dans la gestion de la SNTF par son recours au partenariat privé qui est sévèrement critiquée par le partenaire social. Ce dernier a d?ailleurs rejeté avec force le fait que la société a cédé la partie entretien des voies au privé en utilisant les moyens de l?entreprise. Aussi, le syndicat s?est élevé contre la fermeture des écoles techniques d?exploitation et d?entretien du matériel roulant. Là aussi, pour le syndicat, le recours à l?extérieur (le privé, ndlr) s?avère « dangereux » pour l?avenir de la société d?autant plus que « le marché privé ne répond pas aux spécificités techniques des chemins de fer ». En somme, pour les syndicalistes des cheminots, « l?image que présente la SNTF est une image d?entreprise moribonde, qui ne répond plus au minimum de charges qui lui sont dévolues ». Les syndicalistes demandent enfin le rétablissement de tous les services techniques et stratégiques dont l?entreprise s?est départie. Faute de quoi, le recours à la rue n?est pas à écarter.

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