Algérie - Gestion, récupération et recyclage des déchets

Chaabet el Ham (Aïn Témouchent) - La décharge de Sidi Yamine fermée par des agriculteurs




Chaabet el Ham (Aïn Témouchent) - La décharge de Sidi Yamine fermée par des agriculteurs


La décharge de Sidi Yamine refait parler d’elle. Excédés par ses nuisances depuis des années, ses riverains ont fermé la route qui y mène. Ce chemin, qui lui-même était devenu une décharge sauvage, ne l’est plus en raison d’une énième levée de boucliers.

En 2016, des amoncellements divers, ordures ménagères, pneus, gravats, plumes et viscères de poulets jonchaient la chaussée. Ils attiraient en plus des rongeurs et moustiques, les chiens errants, les rapaces et autres animaux nuisibles vecteurs de maladies Tous ces déchets en provenance de la commune de Témouchent atterrissaient dans le territoire de la commune de Chabat el Laham, les deux maires faisant montre d’un désintérêt flagrant de l’affaire (El Watan du 17 mars 2016). 862,5 tonnes de déchets avaient été retirés mais ils sont revenus pour être de nouveau dégagés récemment.

Cependant, les protestataires ont refusé l’ouverture de l’accès à cette décharge tant que demeurent les détritus qui en rendent malaisé le passage sur 1km jusqu’à la décharge proprement dite. Ils estiment que rien ne garanti que la route ne redevienne une décharge, au vu de l’expérience vécue.

Pour rappel, la décharge de Sidi Yamine a été fermée en 2008 après l’ouverture du Centre d’enfouissement technique (CET) dans la commune voisine de Sidi Ben Adda. Elle a été remise en service en 2010, le CET alors souffrant de difficultés de gestion.

En 2012, il était question d’occuper les poches vides de la décharge par des déchets inertes et quand le niveau de remplissage arriverait à celui du niveau naturel, il était envisagé de couvrir l’assiette d’une épaisseur de terre végétale permettant la plantation d’espèces arboricoles pour embellir le site et le transformer en un lieu de détente et villégiature. Un arrêté du wali a confié sa gestion à l’Epic chargé du CET de Sidi Ben Adda.

La chaussée a été dégagée sur quelques centaines de mètres, le directeur du CET refusant d’en faire plus, son entreprise n’ayant pas, à ses dires, les moyens financiers de soutenir la dépense pour dégager le reste de la voie sur 1km des milliers de tonnes de déchets inertes.

C’est que le CET est en déficit financiers structurel du fait que les communes n’acquittent pas leurs redevances pour l’enfouissement de leurs déchets ménagers.


M. Kali
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