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CAN-2019 : Algérie-Nigeria ce soir à 20h


Ce soir, pour les Verts, ce sera la dernière barrière qu'il va falloir sauter, sans le latéral droit, Youcef Atal, sorti sur blessure et remplacé après seulement 29' de jeu, contre la Côte d'Ivoire.Ce saut serait dure pour certains, jouable pour d'autres. Entre les pronostics et les paroles de footballeurs, se coince toute une nation. Pour ceux qui sont censés trancher ce soir, ils disent tout simplement, et d'une manière convaincante, Djamel Belmadi est une véritable source d'inspiration «nous défendrons crânement nos chances» et de vanter le pragmatisme, la rigueur, la discipline et la flexibilité qui les ont guidé depuis le premier match au dernier face à la Côte d'Ivoire, et font de cette équipe nationale une marque qui s'est débarrassée de toutes les mauvaises tâches, et ce, grâce à ce sélectionneur algérien qui reste aux yeux des Algériens un homme exceptionnel. Son jeu est salué par nombre de techniciens internationaux, parce que organisé, structuré et admis par l'ensemble des joueurs qui se retrouvent dans ce style de combinaisons souples, oscillant entre prudence et goût du risque. C'est le nouveau style de jeu qui est géré d'une manière intelligente par les hommes de Riyad Mahrez, devenu, depuis la venue de Belmadi, un autre élément incontournable, abandonnant son style de jeu qui n'a cessé de faire l'objet de critiques par les médias et supporters.
Aujourd'hui l'ombre de Mahrez est partout, ce qui donne du sens et de l'engagement aux Verts qui se font remarquer par le fait d'alterner les phases de jeu où ils contrôlaient le match et celles où ils plaçaient des attaques rapides. Cette recette de Belmadi fonctionne de mieux en mieux. Et porte ses fruits. Un schéma qui est modifié sur le terrain, dit-on, côté des consultants censés maîtriser la technicité du football, pour permettre à leurs joueurs d'avoir de la flexibilité dans le jeu ceci d'une part, à la cadence de jeu que l'on ne trouve pas chez ses adversaires, c'est aussi cela sa magie, que nous retrouverons probablement ce soir. Une manière d'alterner rigueur, défensive et prise de risques. Voilà une option qui sèmerait le trouble dans le camp des Nigérians, et s'appuierait sur l'option de passer la vitesse supérieure pour faire la différence. Il faut y croire ce soir, bien que ce sera un nouveau stress qui s'emparera du territoire national. Elle sera l'avant dernière bataille sportive avant d'arriver à la finale de cette coupe promise par le nouveau sélectionneur national. Une coupe qui invite déjà tout un peuple à consulter le répertoire de l'Equipe nationale, pas seulement pour le plaisir mais aussi pour une analyse, décortiquer ce que cache ce répertoire et comprendre, pourquoi a-t-on perdu autant de temps ' Pourquoi a-t-on gaspillé autant d'argent ' Et pourquoi n'a-t-on pas fait confiance aux professionnels algériens '
Une victoire pourrait être aussi celle qui provoquera le grand débat autour de ces questions dont les réponses n'arrivent toujours pas à se mettre sous la lumière. Ceci est un autre débat. Pour l'heure, les Fennecs ne seront pas seuls au Caire. Aujourd'hui, dix avions affrétés par le gouvernement atterriront sur le tarmac de l'aéroport international du Caire avec des milliers de supporters. Une autre force d'énergie pour Belmadi et ses joueurs pour enclencher la vitesse supérieure. Le journal Le Monde a fait parler des supporters algériens au Caire : «Moi je dirais que ça fait vingt-neuf ans que je n'avais pas vu une équipe algérienne aussi forte, depuis 1990, l'année où on a gagné la CAN : elle a de la technique et surtout du c?ur», estime pour sa part Hakim, un employé de 27 ans.
Et pour cette jeune fille, maillot sur le dos : «On est aussi venu venger nos frères marocains et égyptiens qui ont été éliminés, on représente l'Afrique», sourit Aïda, 24 ans. «Oui c'est de l'amour, c'est l'amour du pays», insiste Adel. «C'est comme ma mère, assure Difallah, 33 ans, on a le pays dans le c?ur, on ferait tout pour lui». «Là où vous trouvez des drapeaux, vous trouverez des Algériens, ils sont même dans des matches où le pays ne joue pas», ajoute Karim avec un sourire. Tous encensent Djamel Belmadi, le sélectionneur qui a su redonner une âme aux Verts. «L'Algérie connaît actuellement deux fêtes : celle de la révolution et celle du football», assure Karim, le comédien. La vielle, lors de la rencontre Algérie-CIO, le même journal décrivait l'ambiance de la manière suivante : «On va gagner», tonne-t-on dans les travées de l'arène. Le temps d'une journée, les Algériens ont nationalisé Suez. Sous une chaleur écrasante, un peu plus d'un millier de supporters a pris l'avion d'Alger et a fait flotter le drapeau Vert et Rouge près du Canal. On n'a entendu que leurs chants, des «One, two, three, viva l'Algérie» à foison, étouffant les tambours des Ivoiriens. Même les Egyptiens, les Marocains et les Tunisiens soutiennent les Algériens, l'inverse au profit des Tunisiens est aussi valable.


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