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Bordj Bou Arreridj: Le risque d'inondations plane toujours




Les services de l'office national d'assainissement de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, ont lancé un appel pressant aux habitants de la wilaya, pour ne pas jeter leurs ordures dans les caniveaux et autres regards. Les mêmes services, qui ont rappelé qu'ils ont dégagé, depuis le mois de janvier, 9.400 regards et réhabilité 16.000 kilomètres de conduites à travers la wilaya, indiquent que l'obstruction de ces installations empêche les eaux pluviales de couler normalement. Ce qui se traduit par l'éclatement des regards, provoquant un déversement des eaux dans les rues. Les services de l'ONA ont lancé, selon le directeur de l'unité au niveau de la wilaya, M. Kerbi, un programme spécial pour traiter les points noirs dont souffre le réseau, en prévision des orages qui se déclarent en automne, que ce soit durant les mois de septembre ou octobre. Justement, la météo algérienne a rendu public un BMS, qui annonce des pluies orageuses dans les wilayas de Sétif et Bordj Bou Arreridj. L'alerte est à prendre au sérieux, d'autant plus que la wilaya est concernée par le risque d'inondations qui frappe une douzaine de ses localités, dont le chef-lieu. Les crues des oueds qui traversent ces localités sont aggravées par l'obstruction du réseau d'assainissement des eaux pluviales, ce qui transforme les rues en véritables petites rivières. La mauvaise qualité des ouvrages, que ce soit les routes ou les ponts, fait le reste. Cette mauvaise qualité apparaît d'ailleurs à chaque intempérie. Les trottoirs ne sont pas en meilleur état. Les malheureux passants se retrouvent devant de véritables flaques d'eau, quand ils ne tombent pas dans des trous causés par des travaux mal effectués. Les automobilistes, quant à eux, apprennent malgré eux à conduire en pleine rivière. Les bouchons qui se forment durant ces périodes ne sont pas les seules conséquences de cette mauvaise gestion des affaires publiques, qui passent de la construction dans des espaces normalement interdits, comme les lits des oueds, au non-respect des normes de réalisation des réseaux, comme celui de l'assainissement, en passant par le manque de propreté des villes et villages. Des victimes sont même enregistrées, en plus des dégâts matériels, sans que cette situation conduise à un sursaut général pour abandonner les anciens comportements qui consistent à tourner le dos aux normes et ne se rendre compte des dangers qu'une fois ces derniers survenus. Rappelons que la ville de Bordj Bou Arréridj a connu, en 1994, des inondations meurtrières. L'oued Lagraphe, qui coupe la ville en deux, a emporté sur sa route personnes, voitures et objets. Les responsables de l'époque, quiavaient cru bon de le couvrir, l'ont transformé en véritable bombe qui a tout détruit sur son passage. Un programme pour protéger la ville ainsi que d'autres localités contre ce risque a bien été adopté. Mais le risque existe toujours, tant les projets qui ont été menés dans ce cadre n'ont pas été menés comme il le faut. 24 ans après le sinistre, les habitants de la commune ne se sentent pas encore en sécurité.
H. N.
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