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Bordj Bou Arreridj : La maison du diabète au bord de l'asphyxie



Quatre médecins pour presque 10 000 diabétiques, affluant des quatre coins de la wilaya et même d'ailleurs, la maison du diabète sise à la polyclinique de Mounia s'avère exiguë nécessitant l'ouverture d'autres antennes pour la désengorger et à terme améliorer la qualité de la prise en charge de chaque malade.«Moi, je suis ici depuis 6 h du matin et je dois encore attendre je ne sais combien de temps pour voir le médecin, si je ne risque pas de rentrer bredouilles avec le nombre de malades présents aujourd'hui» nous dit un malade, la soixantaine. «Cela fait dix ans que je fréquente cet établissement, mais les difficultés augmentent au fil des années. En 2008 nous étions un peu plus d'une centaine de malades, aujourd'hui on en est à des milliers.
Donc il faut apprendre à attendre», enchaine un autre malade. D'autres malades, visiblement, stressés, tantôt assis tantôt debout, tentent de tuer le temps comme ils peuvent en attendant leur tour. L'exiguïté des lieux est telle que la psychologue du centre a dû improviser un espace du hall en salle de cours pour dispenser aux patients les meilleures méthodes pour pouvoir vivre avec la pathologie.
Notamment sur le baromètre Changing diabets. Une initiative internationale visant à fournir des informations sur la qualité de la prise en charge du diabète en encourageant l'ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre cette maladie. Il est aussi question de mesurer la qualité de la prise en charge à travers le suivi systématique d'un ensemble d'indicateurs standardisés : biologiques, cliniques et socioéconomiques ; partager les données sur la qualité de la prise en charge avec toutes les parties prenantes au niveau local, national et international. Et en fin, améliorer la qualité de la prise en charge en diffusant activement les bonnes pratiques en matière de prise en charge du diabète. D'où la présence, hier, d'un représentant du ministère de la Santé sur les lieux qui nous dira sur le sujet : «Ma présence ici consiste à visiter le centre baromètre.
Un programme chapeauté par le ministère de la Santé et les laboratoires Novordisk qui fournissent le matériel. Notre mission consiste à voir avec chaque médecin investigateur et faire un monitoring avec lui, autrement dit, évoquer les problèmes et trouver les moyens pour y remédier».
De son côté, Dr Mehtal déplore l'absence de prise en charge des certains cas de diabète, notamment, le pied diabétique. «Nous avons sollicité la tutelle pour entamer un cycle de formation pour former des médecins, mais en vain. Le malade finit sa course à l'hôpital chez' orthopédiste qui n'a d'autre choix à présenter que l'amputation. Alors d'autres solutions moins sévères existent», martèle-t-il, en tenant, par ailleurs, à indiquer que des antennes seront ouvertes un peu partout, dont celle d'El Hamadia déjà opérationnelle, pour désengorger la maison du diabète de wilaya.
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