Algérie - Espaces verts, plantations d'alignement

BLIDA - La fermeture du jardin Bizot ne fait que trop durer


BLIDA - La fermeture du jardin Bizot ne fait que trop durer


Le jardin Patrice-Lumumba, connu par son ancien nom «Bizot», est fermé depuis plusieurs mois.

Alors que l’on avance que les raisons de cette fermeture sont liées à des travaux d’aménagement à l’intérieur, les habitués des lieux s’impatientent même si, occasionnellement, ce jardin est ouvert au public lors des soirées musicales qui y sont organisées les jeudis.

Par le passé, ce lieu féerique a été fermé pendant plusieurs années pour des raisons sécuritaires avant de rouvrir ses portes au grand bonheur des habitants de la ville des roses qui avaient applaudi l’initiative.

Avec ses arbres exotiques, sa verdure légendaire et loin du vacarme du centre-ville même si elle n’est située qu’à quelques encablures de la place du 1er-Novembre, on y trouve la paix et le calme. C’est le lieu privilégié des retraités et autres personnes âgées qui y vont pour se reposer ou lire leur journal. Même les jeunes et les couples y trouvent une échappatoire à leur train-train quotidien pour respirer un tant soit peu l’air pur que dégagent les arbres séculaires.

Ces mêmes arbres qui ont été plantés en 1867 par la municipalité de Blida lors de la création de ce jardin et que les anciens blidéens appellent Bab El Qbor (la porte des tombes) car en ce lieu un cimetière s’y trouvait. S’il est vrai que des délinquants fréquentaient ce jardin jusqu’à le rendre un lieu malfamé, cela n’empêche pas l’entreprise chargée de sa gestion de recruter des vigiles avec la mission de renvoyer toute personne suspecte.

Jusqu’à la fin des années 1970, le bassin qui s’y trouve était rempli de cyprins dorés ou poissons rouges comme on les appelle ; et que les enfants, accompagnés de leurs parents, y trouvaient leur bonheur en contemplant leurs mouvements respiratoires et leurs va-et-vient dans l’espace aquatique qui leur est réservé.

La présence de canards ajoutait au charme de cet endroit et dans les nuits d’été, l’on entendait, à des centaines de mètres à la ronde, les grenouilles coasser. Ce n’est plus le cas aujourd’hui même si ce plaisir des yeux ne coûte rien aux responsables du jardin Patrice-Lumumba pour rendre à ce lieu ses jouissances d’antan.

Les habitants de Blida, cette ville dont la physionomie change constamment, ont besoin de voir la réhabilitation de ce jardin qui reste un fleuron qui fait sa fierté.


Mohamed Belarbi


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