Algérie - A la une

Biskra : Des retraités s'élèvent contre la double imposition


Au cours de leurs rencontres quotidiennes, les retraités de Biskra devisent sur différents sujets, dont les plus prégnants sont la prochaine augmentation de leurs pensions et le mouvement populaire pacifique contre le système politique en branle depuis le 22 février.Celui-ci les inquiète, les rassure, leur fait profondément plaisir ou suscite en eux un malaise diffus, disent-ils. A ce propos, les empoignades et les altercations verbales entre opposants d'idées ne sont pas rares. Mais s'il y a un sujet sur lequel ils sont unanimes, c'est celui de la double imposition appliquée à leurs revenus, l'une sur leurs salaires du temps où ils étaient en fonction et une seconde sur leurs pensions de retraite perçues actuellement. «Une mesure scélérate, inique et inacceptable qui grève nos pensions de retraite déjà si maigres», s'indignent-ils à l'unisson.
Dans les cercles de retraités, sur les bancs publics, dans les cafés et même sur les réseaux sociaux et notamment sur Facebook qu'ils envahissent subrepticement, la revendication relative à la suppression des retenues de l'IRG et des cotisations à la CNAS sur les pensions de retraite prend de l'ampleur au sein de cette frange de la société, remarque-t-on. «N'est-il pas aberrant que les pensions de retraite pour lesquelles nous avons cotisé pendant nos années de travail tout en honorant nos obligations fiscales soient elles-mêmes soumises à des retenues et défalcations '
C'est une double peine légalisée. Le renflouement de la CNR ne doit être synonyme de dépeçage de ses bénéficiaires», s'insurge un sénior, espérant, comme ses pairs, que leurs voix de patriarches de la Fonction publique seront entendues par les autorités compétentes, car «nous n'avons plus la force d'aller brûler des pneus sur la voie publique, cadenasser le siège de la CNR ou organiser des marches de protestation», reconnaissent-ils élégamment.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)