Algérie - Akim El Sikameya

Biographie de Akim El Sikameya


Biographie de Akim El Sikameya

Il dit que chaque fleur a sa couleur et son parfum, et qu’un jardin n’est enchanteur que par la richesse et la diversité de  ses pousses. Le jardin d’Akim El sikameya, entre tradition et  modernité, Oran et Paris, joie et nostalgie, est un jardin sans barrières situé au carrefour de toutes les frontières. Il incarne les meilleurs aspects de notre époque, faite de rencontres et de métissages.

AKIM EL SIKAMEYA, quelques repères

Si Akim est né à Oran, la ville du rai, sa famille  est originaire de Tlemcen, une cité où c’est la musique  arabo-andalouse qui constitue le patrimoine culturel populaire. C’est pourquoi ses parents l’envoient dès 8 ans apprendre l’arabo-andalou classique à l’école de renommée internationale de Nassim El Andalous, une école de qu’il fréquentera pendant 14 ans.
Il suit parallèlement sa scolarité au collège Montesquieu où la directrice, grande amatrice de musique, l’intègre dans l’orchestre du collège. L’enfance d’Akim baigne donc en permanence dans la musique, et surtout dans le metissage d’influences : alors que son idole est le juif Salim Hilali, il fait danser ses amis au son du rai, imitant très tôt les Khaled, Chaba Fadéla ou Cheb Mami.
L’idée de moderniser la musique arabo-andalouse pour la rendre aussi populaire que le rai apparait pour la première fois en 1990, date à laquelle Akim fonde un groupe (El Meya) avec lequel il transfome en chansons des noubas, en y ajoutant une guitare flamenca et un piano (qui n’existent pas au départ dans ce style de musique).
Mais c’est véritablement l’expérience de l’exil, donc du métissage intérieur, qui va donner son envol à la musique d’Akim. Il quitte l’Algérie en 1994 pour Marseille, où il devient très vite El Sikameya (croisement de sika et de meya, deux des noubas les plus interpétées de la musique arabo-andalouse), avec un premier album Atifa-Oumi, sorti en 1999. Cette date marque le véritable début d’un style qui n’appartient qu’à lui : la chanson arabo-andalouse, expression contemporaine et moderne d’une musique pluricentenaire. Ce faisant, et c’est très important, il ne fait que réactualiser l’esprit de l’Al Andalus dans lequel cette musique a vu le jour, à savoir un esprit d’échange et de respect mutuel entre les trois cultures différentes mais finalement proches que sont les cultures chrétienne, musulmanes et juives.

Fruit d’un long aprrentissage et d’une expérience de vie particulière, l’exil, la musique d’Akim El Sikameya établit des ponts entre deux cultures qu’il connait intimement, dans leurs plus beaux aspects.

Un artiste atypique

A Marseille, Akim se fait vite remarquer lors de petits concerts par sa voix de contre ut, fine et douce, qui sait si bien exprimer le grave et le léger. Il assure dès cette époque de nombreuses premières parties comme celles de Alain Souchon, Julien Clerc, Noa, Cesaria Evora… Ce qui lui confère une très grande assurance sur scène. Pourtant, les productions françaises continuent de bouder cet artiste atypique, qui promeut donc l’esprit d’ouverture de la musique arabo-andalouse sur la scène internationale : au cours du festival Womad de Las Palmas de 2004, il fait un triomphe, et décroche une tournée à travers le monde. Capable de faire danser et chanter 10 000 personnes au son de son violon et de sa voix, il a depuis été acclamé au Pakistan, à Sinagapour, Inde, Mexique,… La force d’Akim dans le contexte actuel, c’est la scène, mais surtout sa capacité à faire partager l’exigeance d’une musique de qualité à un public extrêmement varié, de tous âges, religions, et nationalités. Akim est celui qui aura rendu populaire la musique arabo-andalouse.

Une oeuvre offerte comme un bouquet

Sur scène comme sur l’album, ce qui marque de la musique d’Akim, c’est sa richesse et sa variété. Pour lui, chaque chanson est une fleur, avec son parfum et sa couleur propre. Entrer dans son univers, c’est partir dans un monde enchanteur et poétique, se balader entre des émotions (de la nostlagie la plus bouleversante – cf. Aini – à la joie la plus communicative  - Eh Mama ), des époques (du son épuré du 7e siècle à Grenade – Wissal – au son plus rock du XXIe siècle rue Oberkampf  – Enti Chemsi). Akim n’est pas à une contradiction près : c’est un cultivateur de fleurs sauvages.Avec générosité, Akim nous fait partager son bonheur a évoluer dans son domaine : on est surpris à chaque instant, et on repart avec des bouquets de joie et d’émotions, qui embaumeront longtemps notre quotidien.


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