Algérie - Revue de Presse


Rap sous la kheima Les Papillons épingles, c?est ainsi qu?ils s?appellent, sont à leur 4e sortie pour la saison. Ce groupe de jeunes rappeurs s?est produit mardi dernier, en soirée, à la kheima du village balnéaire de Capri Tour, sur la côte-est de Béjaïa. Quelques minutes avant le gala, les danseurs au nombre de vingt (dont huit filles) se retirent dans le patio qui leur sert de coulisses. En guise de concentration, les filles se maquillent histoire de se faire une beauté, les garçons règlent les détails d?un numéro pour pallier la modification induite par la luxation au bras d?un danseur qui tient à se produire avec le groupe malgré son bobo. capri, ce n?est pas fini ! Un, deux, trois... percussions. On s?exécute avec un bendir prêté par Ittebalen u Gemun, une zorna venue de Melbou pour coanimer la soirée. Ils sont beaux et décontractés, ils s?appellent Réda, Yannick, Fares, Bob... pour les garçons, et Sabrina, Souhila, Katia, Badéâ... pour les filles. Ils sont âgés entre 13 et 23 ans. Le public arrive, paye le ticket d?accès (200 DA) et prend place autour des meïdas où l?on sert du thé fait par Mohamed, un Targui venu spécialement de Ouargla. Plus tard, la zorna entame une rythmique bien kabyle en ouverture de la soirée qui s?emballe vite. Il n?y a plus de places, la kheima est pleine à craquer quand les papillons font leur entrée. Du tempo, de la joie... tout concourt à faire la fête qui va durer jusqu?à 1h30. opéra de aïda Accompagné de sa femme, un quinquagénaire approché en fin de soirée, tout ému, nous a affirmé qu?il était au zénith du bercement quand Aïda interpréta avec brio La Bohême de l?illustre Charles Aznavour. Notre interlocuteur fut retourné 30 ans en arrière se laissant aller au slow avec sa femme dans ses bras ; il s?est remémoré ses vingt ans. Ce sont de sacrés viveurs ces Papillons qui ont bien épinglé leur public avec une plage chorégraphique variée qui va du gospel au blues, du tindi au new rap où le rythme guide des déhanchements fabuleux, à vous mettre en transe. Gamal Hamat, le responsable artistique du groupe, est comblé. Il oublie les difficultés que rencontre le groupe et songe à produire de nouveaux spectacles pour conquérir de nouveaux espaces. Il nous file rendez-vous pour de nouveaux pas et de nouvelles figures lors de ses prochains galas au complexe El Jorf de Melbou et à la maison de culture de Béjaïa.



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