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Béjaïa sur une vague bleue Halte dans une ville méditéranienne




Béjaïa sur une vague bleue                                    Halte dans une ville méditéranienne
Béjaïa sort graduellement de sa torpeur où elle a été plongée pendant les deux jours de l'Aïd El Adha. Elle se réveille sous les trois coups de lever de rideau du festival international du théâtre.
Cet événement a suscité beaucoup d'animation qui se prolonge du TRB jusqu'à la place du 1er Novembre (ex-place Guidon), en passant par le rond point de la haute ville. Le directeur du TRB est favorable au théâtre de rue afin de transmettre de nouvelles perspectives artistiques. Il se veut aussi une occasion d'embellir la ville et de mettre en évidence sa vocation touristique.
L'ancienne ville aux murs décrépis veut résister à la marche du temps et à l'oubli des autorités locales, accaparées actuellement beaucoup plus par les prochaines élections locales que par l'amélioration du cadre bâti. Les habitants ne se font plus d'illusions : le bulletin déposé dans l'urne ne leur sera pas d'une grande utilité.
Les plus âgés le font un peu par tradition mais les jeunes préfèrent tenter leur chance sous d'autres cieux. Signe des temps : dans les cybercafés à la connexion quelconque, on télécharge de plus en plus des formulaires de demandes de visas ou d'immigration. On les trouve à déambuler à la «brise de mer», un endroit qui attire les estivants mais qui semble déserté à cette période de l'année. Des restaurants ont été ouverts pour permettre aux visiteurs de faire une halte et surtout faire plaisir à leur palais. Un site touristique qui a été aménagé justement dans ce sens. Ville méditerranéenne par excellence, Béjaïa ne veut pas tourner le dos à la mer. Il y a trop de bleus dans son décor pour se priver de cette vue. Certains couples s'y promènent avec leurs enfants et même leurs nouveau-nés. Les senteurs marines nous font voyager sans trop nous éloigner toutefois de la réalité.
A la rue du vieillard, des silhouettes se croisent, se saluent puis reprennent leur marche. L'ancien libraire affirme que cette ruelle est de moins en moins fréquentée et cela se ressent forcément sur les revenus. Mais elle garde quand même un cachet bien à elle, contrairement à l'extension de la nouvelle ville qui s'est faite dans l'anarchie la plus totale. Les touristes quand ils viennent demandent plus des adresses de la haute ville que la nouvelle. Il y a ceux qui y sont nés pendant la période de la colonisation française et qui veulent effectuer un ultime pèlerinage avant de quitter ce monde tumultueux. Le tourisme de mémoire a ainsi une belle carte à jouer pour peu qu'on lui accorde un peu plus d'intérêt au niveau ministériel mais surtout au niveau local.
Le tourisme culturel est faible : les deux sites la Casbah et le musée sont toujours en phase de rénovation et fermés aux visiteurs. L'apport des 17 agences de voyages et de tourisme est pratiquement inexistant, alors qu'elles peuvent largement contribuer au développement touristique de la région par exemple avec l'organisation des séminaires, visites guidées et randonnées pédestres sur le mont Gouraya.
Béjaïa a tout les atouts pour devenir une destination touristique de choix. Mais quitte à nous répéter, le potentiel et le produit sont deux choses
différentes'
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