Algérie - Immigrés et Expatriés d'Autres Nationalités

Béjaia, port et aéroport, Le flux des émigrés



La ville de Béjaïa accueille d’année en année un flux d’estivants de plus en plus difficile à contenir. Et le réseau routier saturé à longueur de journée est l’autre signe du dévolu jeté sur la capitale des hammadites et son littoral par des vacanciers en quête de détente et de ressourcement.

Cet été, le gros des troupes, à en juger par tous les accents ouïs çà et là, a pour provenance, l’Hexagone. En ville, de Aâmriou à la place ex-Gueydon, ils sont là se mouvant dans toute la masse qu’arrivent à confiner sur les trottoirs de la rue de la Liberté, la principale avenue marchande de la ville, de sempiternels flots de voitures. Généralement, on déambule en famille, affichant cette pointe d’enthousiasme que procurent l’insouciance des vacances, et le fait de retrouver les siens. Air et mer ont ramené au « bled » de la mi-juin à la mi-août près de 50 000 émigrés. L’aéroport Soummam-Abane Ramdane a durant cette période enregistré 32 000 entrées. Un nombre nettement supérieur à celui de 2005 grâce à l’augmentation du total des mouvements effectués : 374 en 2006 contre 334 en 2005. L’aéroport de Béjaïa passe plutôt pour faire office d’aéroport international que national si l’on en juge par le nombre de mouvements qui y sont opérés. En effet, sur le tarmac de l’aérodrome Soummam-Abane Ramdane atterrissent, chaque semaine, depuis le début de l’été, 24 avions en provenance des aéroports français, et seulement 10 de l’intérieur. Et il y a lieu de noter que la desserte nationale est limitée aux seules villes d’Alger (80%) et Hassi Messaoud (20%). Avec encore cette particularité que la liaison à partir de la capitale se fait par des mises en place. Pourtant, la demande de transport sur les autres régions du pays est réelle. Et l’ouverture de certaines lignes, pour ne citer que l’exemple de Béjaïa-Ouargla ou Béjaïa-Annaba, peut participer à l’extension des circuits touristiques. Le directeur de la DGSA, M. Kerouche, suggérera en ce sens aux compagnies « d’étudier le marché ». En attendant, des améliorations notables en matière de fluidité du mouvement des passagers méritent d’être rapportés. L’agrandissement des structures d’accueil de l’aérogare de 1400 m2 ajouté au passage du traitement manuel des procédures d’usage au système informatique, DCS, au niveau de l’enregistrement, même la conduite des listes d’attente et des PIF (postes d’inspection et de filtrage), le contrôle au scanner, la multiplication des pupitres d’enregistrement (8 au lieu de 4 auparavant) ont vite fait d’inhiber les goulots que ce soit à l’arrivée ou au départ. En fait, l’aéroport est doté de tous les services qu’exige la classification internationale et un développement de la donne touristique de la région induira inéluctablement pour M. Kerouche à « l’augmentation des capacités par d’autres aménagements des espaces ». Le lifting n’est néanmoins pas total, car « demeure l’exiguïté des parking avions et automobiles visiteurs ». Une contrainte toutefois vient d’être levée : l’acquisition d’un effaroucheur d’oiseaux, le territoire des communes de Béjaïa et de Tala Hamza abritant de grandes réserves de volatiles. Par mer, la période du 15 juin au 14 août a vu 18 liaisons débarquer sur les quais de la gare maritime de Béjaïa avec 16 856 passagers et 4188 véhicules. Mais, si au niveau de l’exécution des procédures de contrôle on note la même amélioration que celle observée à l’aéroport, et si pour les passagers piétons le flux est vite résorbé, la chaîne pour le contrôle des véhicules, par contre, est interminable, et ce, malgré l’envoi par la direction générale de l’ENTMV de 10 agents en renfort de l’effectif en place, tel que nous l’apprend Rachid Boudjadi, le délégué au port. L’exiguïté du bureau d’enregistrement auto en serait la principale cause. Signalons aussi le goulot à l’entrée passagers piétons, les guichets d’enregistrement se trouvant juste à l’entrée de l’infrastructure d’accueil.


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