Algérie - Revue de Presse


Rentrée compromise « Il nous est très difficile de rouvrir nos portes cette année. L?incapacité d?assurer l?hébergement et la restauration à nos étudiants occasionne un lourd retard à notre école », nous déclare M. Medjoubi, le nouveau directeur de l?Ecole régionale des beaux-arts de Azazga (ERBA). Devant se tenir en septembre, le concours d?entrée n?a pas encore eu lieu à ce jour. « Il est à espérer que les pouvoirs publics tiendront leur engagement et nous viendront en aide pour surmonter nos problèmes de logistique et d?encadrement », affirme notre interlocuteur. Il ajoute : « Désormais, l?établissement n?assurera plus le logis aux étudiants. » Que deviendraient alors ces derniers, qui sont au nombre de 70 ? « Nous avons demandé au directeur de l?éducation de Tizi Ouzou une autorisation afin que nos étudiants puissent se restaurer dans le réfectoire de l?un des deux lycées de Azazga. Mais pour l?heure, rien que des promesses. » Quant à l?hébergement, le directeur de l?école nous répond : « Nous faisons tout auprès des responsables des ?uvres universitaires pour pouvoir trouver des places au sein des résidences universitaires de Tizi Ouzou. » Lors de notre visite de l?ERBA, nous avons trouvé une école aux couleurs ternes. L?école est constituée d?une douzaine de chalets et ateliers en préfabriqué datant de l?époque coloniale (le site appartenait à une mission des S?urs Blanches). « Nous souffrons d?un manque de moyens humains pour l?encadrement pédagogique et de main-d??uvre pour l?entretien et le fonctionnement de divers services », nous dit le responsable. Plein d?espoir, M. Medjoubi nous confie : « Il est attendu que quatre ou cinq enseignants de l?ESBA viennent nous assister dans la pédagogie, car il est hors de question de continuer à fonctionner avec l?actuel encadrement peu qualifié pour notre école. » Pour ce responsable, il est urgent de régulariser les enseignants contractuels et d?avoir un surcroît de postes budgétaires pour assurer le niveau de formation des étudiants. Interrogé, le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou affirme : « Ce dont a besoin l?école des beaux-arts, c?est d?une infrastructure en dur qui sied à son prestige, la régularisation des enseignants qui y exercent ainsi qu?une dotation budgétaire conséquente. » L?école des beaux-arts d?Azazga qui a été créée en 1998 se trouve ainsi installée dans un provisoire qui dure. La confusion et l?incertitude se sont accentuées dans l?établissement depuis le changement opéré à la tête de l?école l?été dernier, cela dans le mutisme total de la tutelle ministérielle. Le remplacement de la direction a été décidé suite à des plaintes adressées par des élus de l?APW de Tizi Ouzou au ministère de la Culture, soulevant des problèmes et des difficultés dans le fonctionnement de l?école. Du côté de la tutelle, nos tentatives de joindre la direction chargée des établissements de formation au ministère de la Culture sont restées vaines. Et la question reste en suspens : quel est l?avenir de l?Ecole régionale des beaux-arts de Azazga ? Pourrait-elle continuer à fonctionner avec un seul enseignant permanent, alors que sa vocation exige l?intervention d?enseignants de rang magistral. Son statut d?établissement régional couvrant cinq wilayas du centre et de l?est du pays exige qu?elle soit dotée d?un encadrement qualifié et suffisant pour les prestations sociales. Pourtant, les parties concernées se disent prêtes à tout entreprendre pour la sauvegarde de l?école, sans que cela soit suivi d?effet.



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