Algérie - Réseau routier

AUTOROUTE EST-OUEST, Le démarrage des travaux en mai


Entamée il y a près d’un mois, l’évaluation des offres techniques pour la réalisation de l’autoroute Est-Ouest devrait s’achever dans un mois, vers fin mars. Les groupes sélectionnés devraient ensuite établir les offres financières pour la réalisation de ce projet estimé à 7 milliards de dollars.

Selon des sources proches du dossier, le lancement du chantier de réalisation de cette autoroute se fera en avril prochain. Plusieurs grands groupes étrangers comme les français Vinci et Razel qui sont déjà présents en Algérie, l’américain Bechtel, le chinois CSCEC, des groupes portugais, japonais et italiens sont dans la course. Deux ou trois groupes ou groupements seront sélectionnés pour la réalisation «clés en main» de près de 1.000 km de l’autoroute Est-Ouest qui fait au total près de 1.200 km. Plusieurs tronçons ont été réalisés, notamment près d’Alger, et d’autres sont en chantier comme le tronçon entre Aïn Defla et Chlef sur 73 km.

 L’autoroute Est-Ouest est prévue pour relier les deux villes frontalières El-Tarf, à l’extrême est, et Tlemcen, à l’extrême ouest du pays, sur plus de 1.200 km. L’autoroute transite par Annaba, Constantine, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Bouira, Boumerdès, Alger, Khemis Miliana, Aïn Defla, Chlef, Relizane et Sidi Bel-Abbès. L’autoroute passe aussi par Chelgoum Laïd dans la wilaya de Mila et Mohammadia dans la wilaya de Mascara. Des bretelles autoroutières appelées pénétrantes relieront les villes situées loin du tracé à l’autoroute, comme Béjaïa et Oran. L’autoroute va emprunter les tronçons autoroutiers déjà réalisés, comme l’évitement de Lakhdaria, de Bouira et de Aïn Smara près de Constantine. En plus des tronçons situés à l’ouest d’Alger et qui sont livrés à la circulation routière. Le gouvernement veut une autoroute moderne aux normes européennes, avec une soixantaine d’échangeurs pour la relier au réseau routier existant. Des aires de stationnement, de péage, des stations-service sont prévues tout au long du tracé. L’autoroute Est-Ouest devrait être payante. Une étude a été lancée pour déterminer le prix du kilomètre et les sections concernées par le péage.

 La vitesse de base sur l’autoroute variera entre 100 km/h et 120 km/h, selon les sections et les conditions climatiques. L’autoroute sera réalisée en deux fois trois voies, avec des bandes d’arrêts d’urgence et des clôtures de protection contre le passage des animaux sauvages et domestiques. «L’autoroute est avant tout un niveau de service à offrir à l’usager. Il n’y a aucune différence avec les routes à sens unique qu’on trouve un peu partout à travers le pays», souligne un ingénieur des travaux publics qui travaille pour un bureau d’études privé.

 La réalisation de cette autoroute va créer près de 100.000 emplois, selon les prévisions de l’Agence nationale des autoroutes (ANA). Les retombées économiques de cette infrastructure seront énormes. L’autoroute va permettre la réduction du temps de parcours entre les villes du nord du pays, ce qui signifie une circulation rapide des biens et des personnes. L’autoroute va désenclaver des régions entières.

 La réalisation de cette autoroute ne sera pas une tâche facile. Les problèmes d’expropriation se posent déjà au niveau du tronçon, actuellement en chantier, entre Chlef et Aïn Defla. Sur un couloir de 300 m, l’autoroute traverse en effet des terres agricoles privées et étatiques, des terrains rocheux difficiles d’accès. Du coup, le coût de l’autoroute risque de dépasser 7 milliards de dollars. Certains prédisent un coût supérieur à 10 milliards de dollars. «Le coût réel de l’autoroute sera connu après les offres financières et le choix des entreprises. L’analyse des offres techniques est en cours. La présélection des entreprises se fera fin mars. La signature des contrats se fera en avril. Il y aura des problèmes d’expropriation, comme c’est le cas sur tous les grands projets de ce genre. Nous allons tout faire pour réaliser ce projet dans les délais, c’est-à-dire l’autoroute sera livrée en 2009», affirme un responsable au ministère des Travaux publics.




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