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Association Nass El Khir de Azzaba (Skikda): Belles leçons de bénévolat et d’entraide


Association Nass El Khir de Azzaba (Skikda):  Belles leçons de bénévolat et d’entraide




Le mois de Ramadhan a permis d’exposer au grand jour le travail que mènent certaines associations de la ville de Azzaba. Des associations qui ne se limitent pas uniquement aux relais souvent trompeurs des réseaux sociaux, dont usent certains représentants de la société civile dans la wilaya de Skikda, qui se sont spécialisés beaucoup plus dans le «m’as-tu vu ?» que dans l’action citoyenne.

A Azzaba, loin de Skikda et de son tintamarre, l’association Nass El Khir continue de se distinguer et de mener un authentique et continuel travail de proximité pour venir en aide aux familles nécessiteuses. Le ftour collectif organisé par les jeunes bénévoles de cette association a démontré le sérieux et l’abnégation des représentants de ce mouvement citoyen.

Ce ftour a été offert dans une ambiance festive, loin des hypocrisies ambiantes qui caractérisent souvent ce genre d’actions. C’est en plein air, dans un quartier populaire de la vieille ville que des dizaines de personnes ont été invitées à goûter aux délices culinaires de l’ancienne Jemmapes, le tout baignant dans les sonorités de la musique Chaâbi qui emplissaient les lieux. Des Azzabis, des passagers et des migrants africains ont eu à rompre le jeûne en toute convivialité.

Amine Eulma, président de l’association Nass El Khir de Azzaba expliquera que les mets du jour ont été préparés par des femmes de la ville aidées par un chef cuisinier. Quant à l’origine des denrées, il précisera qu’il s’agit d’offrandes de quelques Azzabis qui refusent d’être identifiés.

«Notre association active sans recourir à des fonds publics. D’ailleurs nous refusons toute aide sous forme d’argent», rajoute M. Eulma.

Ce f’tour collectif ne représentait qu’une partie de l’action de l’association qui a ouvert, durant tout le mois de Ramadhan, un restaurant au profit des migrants africains et des passagers.

«En plus de ce restaurant et grâce toujours aux dons des bienfaiteurs nous faisons également du porte-à-porte pour distribuer quotidiennement 300 repas au profit des familles nécessiteuses», ajoute M. Eulma.

En dehors de ces activités propres aux mois du Ramadhan, l’association se distingue aussi par la continuité de ses actions en faveur des couches sociales démunies.

«Nous avons mis en place ce qu’on appelle le couffin du mois au bénéfice de 70 familles constituées essentiellement de familles d’orphelins, de femmes divorcées, de handicapés et de familles sans ressources. C’est un dispositif d’entre-aide qui consiste sommairement à doter les grands magasins de la ville de corbeilles réservées aux dons des citoyens qui, en faisant leurs emplettes, peuvent faire des dons de produits de consommation. C’est une opération qui fonctionne très bien et qui connaît un grand engouement de la part de la population. En parallèle, nous sollicitons également la population pour l’achat de médicaments ou des frais de soins au profit de ces mêmes familles», conclut notre interlocuteur.


Photo: Le f’tour est offert en plein air, dans un quartier de la vieille ville

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