Algérie - A la une

Argent et biens mal acquis seront récupérés


Dernièrement, dans un entretien accordé à la chaîne 3 de la radio algérienne, dont il était l'invité de la rédaction, Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption, estimait qu'il est possible de récupérer l'argent détenu par les corrompus et les biens mal acquis, qui se trouvent à l'étranger.Il a fait savoir, à titre d'exemple, que les autorités françaises ont l'inventaire, en France, du produit de la corruption de personnalités algériennes. Si l'argent de la corruption a pu passer les frontières algériennes pour être placé à l'étranger, ce n'est pas le cas des biens mal acquis qui sont solidement rivés au sol algérien. L'Algérie a bien l'intention de procéder au recouvrement des avoirs saisis et confisqués qu'ils soient dans des banques à l'étranger ou quelque part, en Algérie. C'est dans ce but que sont prévus la création d'une Agence pour la gestion et le recouvrement des avoirs saisis et confisqués ainsi que d'un Comité national de suivi et de coordination des opérations de saisie, comme le recommandent les participants à une Journée d'étude sur «le recouvrement d'avoirs: réalités et défis», organisée jeudi à Alger par l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC). On sait que chaque juridiction a le pouvoir de conserver et de gérer les avoirs saisis et confisqués. L'Agence nationale qui sera créée est un organisme de gestion et d'assistance juridique et pratique à l'ensemble des juridictions. Elle peut être mandatée pour assurer le suivi et l'exécution des demandes d'entraide pénale sous le contrôle de l'autorité judiciaire. Un Comité national sera chargé du suivi et de la coordination des opérations de saisie, de gel, de confiscation et de recouvrement des avoirs criminels au niveau national et à l'échelle international. Ce Comité pourrait regrouper notamment les secteurs de la Justice, des Finances, de la Défense nationale, des Affaires étrangères, l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, et la Banque d'Algérie. Les banques, les douanes et les services fiscaux sont appelés à être dotés d'une plate-forme électronique d'identification des avoirs criminels.
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